FARDC-UPDF: les défis militaires, diplomatiques et de communication, gagner sur tous les terrains

Félix Tshisekedi était devant les députés et les sénateurs réunis en congrès pour le traditionnel discours sur l’état de la nation. Le Chef de l’Etat congolais a fait le tour de la situation de son pays et s’est exprimé pour la première fois publiquement sur les opérations militaires conjointes que mènent les armées congolaises et ougandaises dans l’Est de la RDC depuis le 30 novembre contre les ADF. Une question délicate sur laquelle le Chef de l’Etat s’est montré peu bavard.

Jusqu’il y a peu, c’est l’Ouganda qui avait l’initiative de la communication sur cette question. Déjà en septembre, Yoweri Kaguta Museveni avait déclaré publiquement ses intentions d’envoyer des troupes en RDC.

Selon lui, pour résoudre définitivement le problème du terrorisme dans la sous-région et même au Mozambique, il fallait absolument s’attaquer aux ADF installés dans les forets de l’Est du Congo. 

En RDC, cette intervention est toujours vue d’un mauvais œil par une partie de la société civile, le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege en tête. 

Au Parlement, même certains membres de la majorité au pouvoir s’étaient montrés sceptiques et attendaient de plus amples éclairages de la part de Félix Tshisekedi. 

Devant les sénateurs et les députés, le Chef de l’Etat s’est montré particulièrement prudent sur ce dossier. 

Il a expliqué que ces opérations conjointes ont été décidées pour des « raisons d’efficacité » étant donné que les ADF opèrent autant en RDC qu’en Ouganda. 

Il ne s’est pas non plus risqué sur la durée de cette action. Il a par ailleurs promis, je cite, de limiter dans le temps strictement nécessaire à ces opérations la présence de l’Armée ougandaise sur le sol congolais. 

Sur le terrain, les deux armées se sont lancées également dans une campagne de communication pour s’assurer du soutien des populations locales. Elles ont même installé des centres médicaux à MUKAKATI et KAKIBOMBO.