Le bilan de l'attaque des rebelles ADF survenue mercredi à Mangina est revu à la hausse après la découverte de dix nouveaux corps sans vie à Masiriko et Butakelo, des villages situés sur l'axe Mangina-Mantumbi, à plus de 30 Km à l'ouest de Beni-ville.
Selon Kambale Mahamba, chef du quartier Masimbembe attaqué mercredi par des assaillants armés, ces nouveaux corps ont été découverts par des paysans qui revenaient de la brousse. Ainsi le bilan passe-t-il de 5 à 15 morts, des hommes et des femmes sauvagement tués par des ADF.
"Hier (mercredi), nous avons vu 5 corps. Aujourd'hui (jeudi), dix nouveaux corps ont été découverts par des habitants qui revenaient de la brousse où ils avaient trouvé refuge, notamment un corps à Mangina-Masimbembe, trois à Masiriko et six à Butakelo", rapporte ce chef local à ACTUALITE.CD.
Il rassure toutefois qu'un calme précaire règne à Mangina et ses environs.
"Pour le moment il n'y a plus des coups de balle", note-t-il.
Le bourgmestre de la commune rurale de Mangina n'a pas répondu ce jeudi soir à nos multiples sollicitations téléphoniques. La veille, Éphrem Kandondo avait indiqué à ACTUALITE.CD que son entité avait été attaquée au tour de 16 heures par des rebelles ADF en provenance de Masiriko, un village situé à 6 Km de Mangina où leur présence avait été signalée dans la journée.
Cette attaque a contraint plusieurs habitants des quartiers périphériques de Mangina de se déplacer les uns à Kyanzaba, d'autres à Beni-ville craignant pour leur sécurité.
L'armée est intervenue et a pourchassé l'ennemi, précisait la veille le bourgmestre Éphrem Kandondo sans avancer un quelconque bilan de ces opérations de ratissage.
Claude Sengenya