Congo Hold-up : LICOCO exige des personnes citées dans l’enquête le remboursement de cet argent détourné pour soutenir des importants besoins de l’Etat notamment la gratuité de l’enseignement

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Le coordonnateur de la Ligue congolaise pour la lutte contre la corruption (LICOCO), Ernest Mpararo, salue les enquêtes menées par la coalition des médias et ONGs dans le cadre de Congo Hold-up, qui ont permis de découvrir les modes de gestion du régime sortant.

M. Mpararo soutient l’idée de voir la justice se saisir rapidement de ce dossier. Selon lui, les banques et particuliers cités dans cette affaire doivent s'inscrire dans une perspective de remboursement compte tenu de l'utilité de ces fonds pour les différentes réalisations au bénéfice du pays.

« Que le président de la République puisse ordonner à la justice de récupérer l'argent puisque nous avons besoin d'argent et nous sommes d'accord que BGfibank et toutes les personnes impliquées dans l’enquête puissent rembourser l'argent parce que nous avons besoin de cet argent pour soutenir la gratuité, réhabiliter les routes, payer les militaires, construire les routes, construire les camps de militaires », a dit, à ACTUALITE.CD, le coordonnateur de la LICOCO.

Néanmoins, outre le caractère pertinent de ces enquêtes, la LICOCO exhorte à ne pas négliger les difficultés actuelles auxquelles la population fait face notamment en ce qui concerne la taxe RAM (Registre des appareils mobiles) qui, à ce jour, a déjà généré des sommes exorbitantes au grand regret de la population.

« Congo Hold-up nous révèle effectivement comment était la gestion de l'ancien président de la République. Mais nous devons voir aussi aujourd'hui … parce qu'il y a la taxe RAM. Nous voudrions effectivement que BGFIbank, Égal, remboursent l’argent. Mais ceux qui nous coupent nos crédits pour la taxe RAM doivent autant rembourser. Donc on félicite la publication (de Congo Hold-up, ndlr) mais qu'on ne traîne pas vraiment à ça. RAM a déjà englobé plus de 200 millions de dollars USD, il faudrait qu’on rembourse aussi l’argent », a ajouté Ernest Mpararo.

Rappelons que Congo Hold-up Congo Hold-up est un travail d’enquête collaborative couvrant une période de 10 ans. Plusieurs médias dont Mediapart, RFI, De Standaard, Le Soir, NRC, Der Spiegel, InfoLibre, Politiken, Expresso, VG, Nacional, RCIJ, Bloomberg, L'Orient le Jour, BBC Africa Eye, KvF, The Namibian, The Continent et The Wire ont participé à ces investigations. Ces documents analysés, au total 3,5 millions, ont révélé que des proches de Joseph Kabila et d'autres dignitaires de l'ancien régime sont auteurs de plusieurs détournements.

Monica Bubanji, stagiaire UCC