Assemblée nationale : le ministre de la santé a répondu aux préoccupations de la commission socioculturelle notamment sur l'alignement des médecins à la prime de risque

Le ministre de la santé Jean Jacques Mbungani lors de son audition à la commission socio-culturelle de l'Assemblée nationale
Le ministre de la santé Jean Jacques Mbungani lors de son audition à la commission socio-culturelle de l'Assemblée nationale

Le ministre de la santé publique, hygiène et prévention Jean-Jacques Mbungani a répondu lundi 18 octobre 2021 aux préoccupations des députés nationaux membres de la commission socio-culturelle de l'Assemblée nationale soulevées autour de 5 principales thématiques à savoir : le personnel de santé ; le régime de sécurité sociale ; les maladies professionnelles et accidents de travail ; la riposte contre la Covid-19 et la gouvernance (réforme) et financement de la santé.

S'agissant de la question de la régularisation de la prime de risque des médecins, par rapport à l'objectif de 8000 médecins à aligner tel que prévu il y a quelques années, le ministre a informé les élus que le processus d'alignement est continuel. À l'en croire, il était prévu d'aligner annuellement 3200 médecins. Cependant, cet engagement n'a pas abouti et s'est arrêté bien avant son avènement au ministère.

"En 2021, le gouvernement a adopté et appliqué la politique d'alignement de 800 médecins par trimestre en accord avec les syndicats des médecins. En 2022, 3200 autres médecins le seront selon les prévisions budgétaires en cours d'examen au parlement", a annoncé le ministre Jean-Jacques Mbungani tout en déplorant le recrutement sans respect des normes en la matière.

A propos de la persistance des grèves dans le secteur de la santé, Dr Mbungani a souligné que plusieurs initiatives ont déjà été prises pour trouver des solutions. 

"Les syndicats ont été impliqués dans l'élaboration du budget 2022; un projet de barème proposé par eux a été validé par le ministère de la santé et est en discussion avec le ministère du Budget pour dégager l'impact de la masse salariale afin de pouvoir donner l'approbation sans pour autant empiéter sur les recommandations du FMI", a précisé le ministre de la santé.

Et de poursuivre : "Les autres préoccupations soulevées par les syndicats ont été d'ores et déjà rencontrées par le gouvernement, à savoir : la mise en place de la commission interministérielle et des syndicats ; le cadre de concertation permanente avec le cabinet du Ministre de la Santé ; l'éclatement des listes des pro-santés par catégorie ; l'élaboration en cours des statuts spécifiques des infirmiers, administratifs et autres ; le projet du protocole d'accord est en attente de signature par les Ministères du Budget et Santé ainsi que le banc syndical". 

Concernant la question du régime de sécurité sociale octroyé vers un régime contributif unique dans le  contexte de la coexistence d'une diversité de statuts particuliers, Dr Jean-Jacques Mbungani a déclaré:  

"Leur capacité de contribution est fonction de différentes rémunérations et avantages sociaux qui sont du ressort de l'employeur (Fonction Publique). Le basculement vers un régime contributif unique nécessite une étude de faisabilité approfondie pour fixer la part de contribution de l'agent et de l'Etat. Ce dernier doit nécessairement contribuer à la modicité des rémunérations actuelles", a-t-il renseigné.

En marge de son audition à la commission socioculturelle de l'Assemblée nationale le 11 octobre dernier sur sa contribution à l'examen de la proposition de loi portant régime spécial de sécurité sociale des Agents publics de l'état, les députés nationaux membres de cette commission avaient profité de l'occasion pour poser aux ministres plusieurs autres questions en rapport avec son secteur, un secteur important de la vie nationale.

Clément Muamba