La députée nationale Mwamba Banza Odette appelle à la suppression de la taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM) perçue auprès des utilisateurs des téléphones mobiles depuis plusieurs mois au pays. Pour cette élue, le ministre des postes télécommunications, nouvelles technologies de l'information et de la communication, Augustin Kibassa n'a pas convaincu les députés qui ont soulevé une panoplie des préoccupations quant à cette taxe jugée illégale.
« Le RAM est une escroquerie de plus contre la population congolaise, parce qu'on ne peut pas avoir une taxe qui n'a ni soubassement légal et qui doit être imposée à la population comme ça, c'est inacceptable pour les élus du peuple que nous sommes. Nous ne sommes pas satisfaits de ses réponses parce que dans tout ce qu'il a dit, il n'y a rien qui justifie cette taxe et c'est ainsi qu'à l'unanimité, tous les députés ont demandé la suppression pure et simple de cette taxe qui est de trop », a dit devant la presse mercredi 29 septembre 2021 Mwamba Banza Odette.
Après l'intervention du ministre des PTNTIC et des préoccupations soulevées par les députés nationaux, Augustin Kibassa a sollicité un délai de 48 heures en vue d'apporter des réponses aux préoccupations de la représentation nationale. Il est intervenu à l’Assemblée nationale pour répondre à la question orale avec débat lui adressée par le député Claude Misare, au sujet de la taxe RAM.
Prenant la parole, M. Maliba est revenu sur plusieurs points notamment les avantages ou encore le bilan de RAM à ce jour. En ce qui concerne le bilan de cette taxe tant décriée par la population, il fait savoir qu’elle a déjà produit 25 000 011 000 USD. Cette taxe, d'après M. Kibasa, permet d'accompagner la gratuité de l’enseignement de base. Des explications rejetées en bloc par les députés.
Officiellement lancé en septembre 2020 par Augustin Kibasa, ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC), le service de Registre des appareils mobiles (RAM) a, selon l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC), pour objectifs d’optimiser la sécurité et la qualité de service des réseaux mobiles sur le territoire national, de lutter efficacement contre la contrefaçon des appareils mobiles en déconnectant les appareils identifiés comme non-conformes, et de combattre le vol des appareils mobiles en bloquant les appareils déclarés volés.
Mais ce service n’est pas approuvé par la population congolaise qui demande sa suspension.
Clément Muamba