CENI : les catholiques et les protestants ne sont pas à la base du blocage, il se pose un problème « d’intransigeance pour des valeurs morales et éthiques » (ECC)

CENI
Bâtiment de la CENI/Ph. droits tiers

Le processus de la mise en place du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est toujours au point mort. Six confessions religieuses ont fait leur choix en désignant Denis Kadima comme successeur de Corneille Nangaa, alors que le tandem CENCO-ECC exige le consensus dans le processus. Ces deux confessions religieuses ne se considèrent pas comme étant à la base du blocage mais évoque un problème des valeurs morales et éthiques.

« Ne confondons pas les choses. L’impasse dans le processus de désignation des animateurs de la CENI a un nom. Et ce nom, ce n’est pas l’ECC-CENCO, mais plutôt l’intransigeance pour des valeurs morales et éthiques. Et si certains chefs religieux, la main sur le cœur, consentent de piétiner les valeurs morales et éthiques dans ce processus, pourquoi voudriez-vous que nous les suivions sur ce chemin ? Quand vous dites « c’est aussi la démocratie », insinuez-vous la loi de la majorité ? Mais là aussi, c’est triste d’entendre à répétition ce discours. Car, à notre sens, la vraie majorité dans ce processus de désignation des animateurs de la CENI est plutôt définie dans l’article 10 de la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI », a dit à ACTUALITE.CD mercredi 29 septembre 2021 le pasteur Maurice Mondengo, directeur de communication de l'ECC.

« Nous avons sans cesse demandé que pour ce qui est de désignation dans ce processus, qu’on applique la loi du consensus et non celle de la majorité. Sinon l'article 10 exclurait certaines confessions religieuses de ce processus », a-t-il expliqué.

Il a appelé au bon sens de toutes les parties pour reprendre le travail afin d’éviter le retard dans les préparatifs des élections.

« Voyez-vous, après-demain ce sera déjà le mois d'octobre. Et voici, notre appel : il est temps que le bon sens nous ramène rapidement au processus. Et ce, loin de toutes pesanteurs négatives. Nous croyons que c'est possible de faire mieux. Ensemble, le Congo est plus grand que nous tous », a-t-il recommandé.

La mise en place de la commission électorale nationale indépendante est retenue dans le calendrier de la session parlementaire de septembre. Jusqu'à l'heure, aucune plénière n'est encore convoquée pour examiner cette question.

Clément Muamba