Scandale sexuel au collège Saint Georges à Kinshasa : les parents s’expriment sur la décision prise à l’encontre des élèves

Les élèves dans une salle de classe
Illustration. Les élèves dans une salle de classe/Ph. droits tiers

Le conseil de discipline du collège Saint Georges à Kinshasa, réuni ce mardi 7 septembre, en réunion extraordinaire en présence du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba, a décidé d’exclure, définitivement de son établissement, tous ces élèves qui se sont auto-filmés en plein ébats sexuels. Bien plus, ces élèves sont interdits d’être réinscrits dans n’importe quelle école sur l’ensemble du territoire national.

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Cette décision a provoqué plusieurs réactions au sein de la population congolaise en général et kinoise en particulier. Nombreux, sont ceux qui pensent que cette décision est très sévère à l’encontre de ces élèves qui, du reste, sont mineurs.

ACTUALITE.CD a recueilli ce mercredi quelques réactions de parents d’élèves en rapport avec ces actes d’ébats sexuels et la décision qui en découle.

« Les élèves ont commis une erreur bien-sûr mais ils restent enfants. Et cela ne peut pas leur exclure de l'éducation. Tout enfant a droit à l'éducation. Sinon quel sera le sort pour ses enfants s'ils restaient à la maison ? N’est-ce pas aux filles de devenir mère ? Et les garçons kuluna ? », s’interroge cette maman, commerçante de son état.

Cet autre parent, visiblement aussi déçu de cette décision, préfère plutôt s’attarder sur les raisons qui, selon lui, ont conduit ces élèves à des telles scènes. 

« Étant que parent, les téléphones et Novelas sont à la base de destruction de l'éducation des enfants plus grave les mineurs. Les enfants sont devenus experts en amour à force de tout voir partout et à tout moment et cela travaille la psychologie de l'enfant qui lui poussera à la fin d'exercer ce qu'il a pu mémoriser », a-t-il déclaré.

A un autre d’ajouter :

« Moi, je pense que c’est un mauvais encadrement des parents. Ces derniers n’arrivent plus à bien contrôler les enfants alors qu’à notre époque, ce genre de choses n’existaient pas. Donc je suis d'accord avec cette décision malgré ses retombées ».

Ce dernier parent dit saluer également cette décision à l’encontre des élèves. 

« Les parents vont au travail et croient que leurs enfants vont à l’école pour étudier alors qu’ils vont copier le modèle des autres enfants. Ils subissent maintenant les conséquences des actes posés par leurs enfants. Pour moi, ce n’est pas la faute des parents, c’est la faute aux enfants eux-mêmes. C’est une bonne décision qui va servir de leçon aux autres élèves », a réagi cet autre parent, vendeur des babouches au marché central.

Plusieurs autres structures de la société civile ont réagi à cette décision. C’est notamment le cas de la Voix des Sans voix (VSV) ou encore de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC). L’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (ANAPECO), par le biais de son président, s’est aussi exprimée. Toutes leurs réactions vont dans le sens de condamner cette décision d’exclure définitivement ces élèves du système éducatif national. 

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Divine Mbala, stagiaire UNIKIN