Exclusion des élèves du système éducatif suite à une vidéo érotique : pour Jonas Tshiombela, cette « décision sévère énerve la constitution », ces enfants méritent une rééducation

La classe d'une école à Beni
La classe d'une école à Beni

Le président de la nouvelle société civile du Congo (NSCC) Jonas Tshiombela a fustigé l’exclusion du système éducatif congolais des élèves, auteurs des actes pornographiques. La vidéo érotique a fait le tour des réseaux sociaux. Il s’agit de 6 écoliers du collège saint Georges de Kintambo de Kinshasa, dont 5 garçons de la 5ème année et une fille de la 3ème année.

Jonas Tshiombela estime « trop sévère, lourde et forte » la décision prise par le conseil de discipline de l’école sur instruction du ministre de l’EPST. Il appelle à revenir sur la sanction.

« La décision d'exclure ces enfants du système éducatif congolais me semble trop sévère, lourde et forte. Le comportement immoral de ces enfants que nous avons décrié est un indicateur sérieux de l'échec du système éducatif de notre société et une raison de plus qui explique que ces jeunes gens nécessitent une rééducation spécialisée. Ce n'est pas parce que l'enfant est voleur qu'il faut l'exclure de la  famille. Cette décision sévère énerve la constitution de la république qui parle de droit à l'éducation pour tous.  Le ministre en sa qualité de père de la famille doit revenir sur cette décision et garantir l'avenir de ces enfants », a déclaré à ACTUALITE.CD ce mercredi 8 septembre, Jonas Tshiombela.

Pour M. Tshiombela, en lieu et place « des mesures extrêmes », ces enfants méritent une « rééducation ».

« Au-delà du forfait commis par les enfants, la conséquence est que par cette décision ces enfants sont privés de leur droit d'éducation que l'Etat est censé garantir. Il y a déjà plusieurs sanctions que l'on peut prendre pour ces enfants au-delà des mesures extrêmes ne garantissant pas l'avenir de ces jeunes gens. On doit associer les psychologues et leur conseiller pédagogique d'orientation. Ils méritent une rééducation et non le rejeter ainsi. Nous appelons le ministre à revoir cette décision », a-t-il affirmé.

L’Association Nationale des Parents des Elèves et Etudiants Congolais (ANAPECO) qui a également estimé que la mesure prise mardi 7 septembre par l’autorité est excessive prévoit de rencontrer le ministre afin d’obtenir une révision de la sanction décriée aussi par le ministre des droits humains.

Fonseca MANSIANGA