RDC : le gouvernement exprime le « regret » après l’attaque des ADF contre un convoi sécurisé d’une centaine de véhicules sur la RN4 en Ituri

18 véhicules incendiés dans l’attaque de Ofay
18 véhicules incendiés dans l’attaque de Ofay

Le gouvernement a exprimé jeudi 2 septembre le « regret » après l’attaque violente des combattants ADF contre un convoi sécurisé d’une centaine de véhicules à hauteur de la localité d’Ofaye sur la route nationale numéro 4, entre Komanda et Luna (Ituri). Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a indiqué que ces actes ne vont pas faiblir la détermination de rétablir l'autorité de l'État dans cette partie du pays.

« Sur la route qui relie Bunia et Beni en province de l'Ituri et du Nord-Kivu, un convoi a été attaqué par des terroristes des ADF qui a occasionné la mort de 4 compatriotes, nous le regrettons. Nous tenons à condamner cette attaque parce que quotidiennement cette route assure la vie de beaucoup de compatriotes dans cette partie du territoire », a déclaré Patrick Muyaya au cours d'une conférence de presse.

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L’attaque d’un long fil des véhicules des commerçants a suscité de questionnement notamment sur la manière dont l’escorte est organisée par les Forces armées de la République démocratique du Congo et les casques bleus sur cette route. Selon les sources d’ACTUALITE.CD, le convoi n’était escorté que par trois véhicules de la MONUSCO et un de l’Armée.

L’escorte a été instaurée depuis le 7 août dernier après que les attaques des ADF ont fait 22 morts entre le 2 et le 4 août. « Nous organisons des convois avec des escortes mixtes FARDC- Monusco, cet incident ne nous empêchera pas de continuer à apporter ce service à nos différentes populations », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Pour sa part, la Monusco a exprimé la même détermination. Mais les usagers qui craignent désormais de plus en plus pour leur sécurité ne sont pas prêts à s’engager sur la RN4 entre le Nord-Kivu et l’Ituri dans des conditions sécuritaires douteuses.

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Clément Muamba