Deux jours après l’attaque sanglante à 75 km de Bunia d’un convoi d’une centaine de véhicules, plusieurs questions se posent encore. Comment une telle attaque a eu lieu alors que ces véhicules étaient escortés par l’armée et les casques bleus? Comment améliorer ces escortes? Le bilan est lourd: 4 morts, 18 véhicules incendiés et plusieurs dizaines de personnes portées disparues.
C’est une file d’environ deux kilomètres. Dans ce convoi, il y avait des camions, des voitures et des motos, des simples voyageurs et des commerçants. Comme depuis le 7 août, date du lancement des convois sécurisés, ils espéraient un voyage plutôt paisible, mais ils savaient aussi que la zone est particulièrement dangereuse ces derniers mois.
Au moins 22 personnes étaient tuées sur cette route entre le 2 et le 4 août par des présumés ADF.
La mort de deux civils non escortés le 17 août dans une autre attaque, avait une fois de plus encouragé l’idée de ne voyager qu’en groupe dans une région où même les casques bleus et les militaires se font tirer dessus.
Mais la protection des civils dans l’Est de la RDC et particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri demande des moyens, beaucoup de moyens. L’incident d’Ofay l’a encore démontré. Le convoi n’était escorté que par trois véhicules de la MONUSCO et un de l’Armée, selon les sources de ACTUALITE.CD
Du côté de la mission onusienne et des FARDC, on assure que les escortes vont continuer. On veut tirer les leçons et améliorer l’organisation. Utiliser les moyens aériens? Diminuer la taille des convois? Plusieurs pistes sont sur la table. L’embuscade de ce mercredi était le premier qui ciblait directement le convoi sécurisé sur cette route considérée comme ombilical entre le territoire de Beni et la province de l’Ituri.