Sud-Kivu : l'AFEM et CAFCO saluent la réduction de cas d'insécurité des femmes accusées de sorcellerie

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Sud-Kivu : l'AFEM et CAFCO salue la réduction de cas d'insécurité des femmes accusées de sorcellerie

L'association des Femmes des médias et le CAFCO ont dressé une nette amélioration des cas d'insécurité des femmes  liées à la sorcellerie dans plusieurs endroits de la province du Sud-Kivu.

Au cours d'un atelier stratégique d'évaluation qui s'est déroulé  à Bukavu du 03 au 04 août 2021 et différents acteurs ont salué l'évolution dans la lutte contre ces pratiques.

" Il y a eu une légère amélioration d'autant plus que pour le mois de mars, le GAP avait documenté une cinquantaine de cas. Dans cet atelier, une trentaine de cas ont été documentés. Il y a eu une nette amélioration mais le problème persiste. Voilà pourquoi nous avons renouvelé l'engagement" a dit Julienne Baseke coordonnatrice de AFEM.

Des situations de femmes lynchées par les habitants ont été signalées dans plusieurs coins de la province du Sud-Kivu. A Walungu par exemple, un député provincial a érigé un cabinet pour assister ces femmes victimes. 

David Mubalama préconise de s'attaquer aux causes, pas aux conséquences.

" Il est temps de s'attaquer aux causes qui sont le phénomène Mujakazi, des prophétesses qui chargent et font tuer les femmes, mais aussi la lutte contre les boissons fortement alcoolisées. Ces deux phénomènes  en sont la cause principale. Nous voyons des jeunes drogués qui lynchent facilement ces femmes" a rappelé le député  provincial David Mubalama.

Plusieurs autres parties prenantes ont pris des engagements pour lutter contre ces fléaux.

" Nous nous engageons totalement pour que les décisions prises dans cet atelier soient appliquées.  Sans la femme, il n'y a aucune vie. Nous demandons aux gouvernants que les vies des femmes soient complètement protégées parce que les accusations qu'elles subissent abusent leurs  vies" a ajouté Solange Lwashiga du caucus des femmes. 

Pour sa part, le gouvernement provincial a pris la décision de renforcer les mesures pour combattre cette insécurité.

" Le gouvernement provincial va continuer d'assurer et de jouer le rôle qui est le sien, dans le contrôle des maisons de prière illégales, des charlatans et tradipraticiens sur toute l'étendue de la province du Sud-Kivu. Je m'engage ainsi à continuer à veiller à ce que les cadres de base et les chefs d'entités territoriales exécutent sans faille, les instructions leur transmises tant qu'au déferrement devant la justice de tous les auteurs de justice populaire" rassure Lwabanji Lwasingabo ministre provincial de l'intérieur et sécurité au Sud-Kivu.

Une centaine d'autres organisations de la société civile, des médias, des groupes d'alerte précoce ainsi que les autorités locales ont adhéré à la lutte pour combattre ce phénomène.

Cet atelier intervient après celui du 01 au 02 mars organisé par l'association des Femmes des médias et le  le Cadre Permanent de la Femme Congolaise, CAFCO sous l'appui de DIFD à travers Internews.

Justin Mwamba