RDC-CENI : quelques arrestations et blessés parmi les manifestants devant le Palais du peuple

Des jeunes militants arrêtés par la police lors de la manifestation au Palais du peuple pour réclamer la dépolitisation de la CENI
Des jeunes militants arrêtés par la police lors de la manifestation au Palais du peuple pour réclamer la dépolitisation de la CENI

La police a dispersé à plusieurs coups de gaz lacrymogène les jeunes qui ont manifesté ce jeudi 5 août devant le Palais du Peuple afin d'exiger la dépolitisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le consensus dans la désignation du président de cette dernière par les confessions religieuses. Ces manifestants n'ont pas pu déposer leur mémo au bureau de l'Assemblée nationale suite à la répression policière.

« Il [Félix Tshisekedi, Ndlr] nous a promis un État de droit, aujourd'hui nous ne vivons pas dans un État de droit, ça ce n'est pas un État de droit. On est appelé à manifester pacifiquement, on devrait déposer un mémo, ce qui n'a pas été fait. Pendant que nous étions en train de négocier pour que nous constituons un groupe de gens qui devaient entrer pour rencontrer le Président de l'Assemblée nationale et déposer un mémo, ils ont commencé à tirer de gaz sur nous. Il y a eu des amis qui sont gravement blessés et d'autres qui sont arrêtés », a dit à ACTUALITÉ.CD un manifestant.

Ils interpellent le Président de la République sur le droit des manifestations.

« J'aimerai lancer un message au Président de la République, si l'exemple de Kabila ne vous a pas enseigné, je vous rappelle que cette fois-ci nous sommes déterminés à mettre fin à toutes les violations des droits humains dans ce pays. Lui, il nous a promis un État de Droit mais nous vivons dans la dictature, même plus que celle de Kabila, nous allons continuer le combat, il doit en être sûr », a lancé le militant.

Les travaux de désignation du président de la CEN  et un membre de la plénière ont accouché d’une souris faute de consensus au sein de la plateforme des confessions religieuses. Malgré ce désaccord, 5 de 8 confessions religieuses ont déposé le procès verbal de leurs délégués à la commission électorale nationale indépendante. Cette désignation se fait sans l'Eglise catholique et l'Eglise du Christ au Congo (ECC).

Berith Yakitenge