RDC-CENCO : « nous ne faisons pas la politique, mais la politique est un champ d'évangélisation pour l'Église »

Les éveques
Les évêques de la CENCO/Ph. droits tiers

La Conférence épiscopale du Congo (CENCO) a répondu ce lundi 2 août aux accusations du parti présidentiel qui dénonce la politisation de l’Eglise catholique faisant suite au processus de désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

La CENCO rappelle que les prises de l’Eglise catholique vis-à-vis des questions politiques au pays entrent dans le cadre sa mission prophétique.

« Ce que l'église fait aujourd'hui, c'est ce qu'elle a toujours fait hier. Ce que le cardinal (Fridolin Ambongo, ndlr) dénonce aujourd'hui, c'est ce que le cardinal Malula a dénoncé hier, c'est ce que le cardinal Monsengwo que certains ont déjà canonisé a fait, le cardinal Etsou la même chose. Donc, c'est la continuité, et vous vous souvenez encore du message du pasteur Ekofo. C'est la mission prophétique. Si vous lisez dans la bible, vous verrez que les relations entre les prophètes et les rois sont toujours tendues parce que la mission des prophètes, c'est de dénoncer même au sommet de la nation, les choses qu'on ne voit pas. Mais ce n'est pas faire de la politique parce que vous ne me verriez pas en train de demander au cardinal d'aller m'inscrire dans un parti politique », a dit Abbé Nshole. 

Et d’ajouter :

« Vous ne verrez pas en ce qui concerne l'église catholique, un évêque candidat président de la République, candidat à la députation. Nous ne faisons pas la politique, mais la politique est un champ d'évangélisation pour l'Église. C'est pour cela que les évêques ont dit que, pour l'amour des Congolais, la CENCO ne se fera pas salir ».

Le secrétaire général de la CENCO a exprimé l'indignation des évêques membres du comité permanent de l’épiscopat face aux propos “désobligeants” tenus samedi dernier par Augustin Kabuya, le numéro 2 de l’UDPS à l’endroit du Cardinal Fridolin Ambongo qu’il accuse de politiser l’Eglise. Les catholiques se sont opposés à la désignation du candidat Denis Kadima comme président de la CENI. M. Kadima est présenté comme candidat du pouvoir. Mais la candidature de ce dernier a été déposée au bureau de l’Assemblée nationale par six confessions religieuses.