La représentante du secrétaire générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) et cheffe de la Mission de la MONUSCO, Bintou Keita, a appelé mercredi 7 juillet, les membres du conseil de sécurité à veiller à ce que les prochaines élections se tiennent effectivement en 2023.
« La mise en œuvre du plan d’action du gouvernement dépendra largement de la mobilisation des ressources nécessaires mais également de la stabilité de la nouvelle coalition politique mise en place en avril 2021, l’union sacrée de la nation. A cet égard, il sera important que les manœuvres liées aux préparatifs et à la gestion du processus électoral de 2023 ne détournent pas l’attention de la mise en œuvre des réformes indispensables. Je ne saurai suffisamment insister sur l’importance de veiller à ce que les élections de 2023 se tiennent dans le délai constitutionnel », a déclaré Bintou Keita devant le conseil de sécurité de l’ONU.
Bintou Keita a insisté sur les réformes électorales indispensables et non partisanes.
« Il est essentiel, en effet, et en particulier qu’un consensus national soit trouvé sur les nominations de responsables de la CENI plus la réforme de la loi électorale. J’encourage les responsables des institutions, formations politiques et responsables de la société civile concernées à travailler ensemble pour rassurer le pays sur l’organisation crédible et indépendante du processus électoral de 2023 ».
En séjour en RDC en juin dernier, la secrétaire d'État adjointe par intérim des États-Unis, chargée du Bureau de la démocratie, des droits humains et du travail, Lisa Peterson, avait souhaité que les élections prévues en 2023 en RDC soient réellement « crédibles » , « équitables » et « démocratique » . Elle avait déclaré que les USA se focalisent sur ces scrutins et qu’ils assurent qu'elles auront lieu dans le délai constitutionnel.
Pour l’heure, bien que contestée par l’opposition et des organisations de la société civile, la nouvelle loi sur l’organisation et le fonctionnement de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) a été voté au parlement, déclarée conforme à la constitution par la Cour constitutionnelle et promulguée le 3 juillet dernier par le président Félix Tshisekedi.
Fonseca MANSIANGA