Le coordonnateur de la synergie des missions d'observation citoyenne des élections (SYMOCEL), Patrick Ntambwe s’est exprimé après la promulgation de la loi sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Bien que la société civile n’ait pas obtenu la dépolitisation de la CENI, M. Ntambwe se montre fier du combat mené qui a permis à poser la base pour les prochaines élections.
« Pendant deux ans la société civile avait réclamé une réforme de la loi organique pour suffisamment limiter la politisation de l'organe de gestion des élections et offrir plus de garanties, de crédibilité à cet organe en vue d'espérer la transparence électorale et un processus apaisé. Même si dans le résultat la société civile n'a pas obtenu ce qu'elle avait souhaité en termes de dépolitisation parce qu’un processus électoral transparent, crédible et suppose une neutralité des animateurs de l'organe de gestion des élections. Par neutralité on suppose qu'il n'y ait pas d'acteurs politiques aux commandes ou en train de piloter un processus électoral dans lequel les politiques sont en course, or la société civile ne concourt pas, donc elle est la mieux placée pour être juge. C'est pour cela que la société civile avait mené un combat de dépolitisation en vue d'obtenir que le bureau dans son ensemble si non l'organe de gestion de la CENI soit totalement piloté par des animateurs de la société civile », a expliqué Patrick Ntambwe ce mercredi 7 juillet à ACTUALITE.CD.
La promulgation de la loi sur la CENI offre des garanties.
« Nous n'avons pas obtenu cela mais avec la nouvelle loi au moins ça nous offre les garanties qu'on va incessamment procéder au renouvellement de la Commission électorale nationale indépendante. C'est déjà un pas vers la planification des activités préélectorale, et électorale ou l'organisation des élections en 2023 », a ajouté le coordonnateur de la SYMOCEL.
La nouvelle loi promulguée a été votée en des termes identiques par l’Assemblée nationale et le Sénat avant que la Cour constitutionnelle ne la déclare conforme à la constitution.
Selon cette loi, la prochaine commission électorale nationale indépendante aura au total 15 membres répartis de la manière suivante : 6 pour la majorité, 5 pour la société civile et 4 pour la société civile. Le bureau de la commission électorale nationale indépendante sera composé de 7 membres du bureau au lieu de 6 comme avant. La société civile voit son quota passé de 3 membres à 5 et le poste du deuxième vice-président a été créé.
L’étape suivante sera la publication par l’Assemblée nationale du calendrier de désignation des membres du nouveau bureau de la CENI.
Clément Muamba