La cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO), Bintou Keita, mise sur des élections « inclusives et apaisées » en 2023 en RDC. Ainsi, elle appelle à la prudence face au débat sur la nationalité à l'entame du processus électoral.
« Je souligne également la nécessité d’organiser des élections inclusives et apaisées en prenant garde aux conséquences potentiellement dangereuses d’un débat clivant sur la nationalité. C’est ainsi que l’encouragement à la pleine mise en œuvre du plan d’action du gouvernement est l’objet actuel de mes bons offices », a-t-elle déclaré mercredi 7 juillet, au conseil de sécurité des Nations Unies.
Depuis quelques mois, le nom de l’ancien candidat à l'élection présidentielle en 2018, Noël Tshiani est sur les lèvres de plusieurs congolais suite à son initiative visant à verrouiller de l’accès à la fonction président de la République aux seuls congolais des pères et des mères, pour dit-il, éviter l’infiltration au sommet de l’Etat. M. Tshiani annonce qu’un élu va déposer sa proposition à l’Assemblée nationale pour qu’elle soit votée et mise en application dès les élections à venir. Actuellement l’article 72 de la constitution n’évoque que la possession de la nationalité congolaise d'origine.
Cette prise de position crée un tollé notamment dans le camp de Moïse Katumbi qui estime que c’est une manœuvre pour étouffer les ambitions de son leader qui serait né d’un père non originaire de la RDC.
Fonseca MANSIANGA