Une grenade a été détruite mardi après avoir été découverte dissimulée près d'une habitation d'un quartier populaire de Beni dans l'est de la République démocratique du Congo, où des alertes à la bombe sont quotidiennes depuis dix jours, a-t-on appris de source onusienne.
"Nous avons retrouvé une grenade dans le quartier Malepe à Beni. C'est l'équipe de l'UNMAS (Service de lutte antimines des Nations Unies en RDC) qui a détruit cet engin explosif", a déclaré à l'AFP Jacob Benidjo, le chargé des opérations UNMAS dans la province du Nord-Kivu (est).
"Il y a eu déjà une dizaine d'alertes aux engins explosifs et des bombes artisanales déposées dans la ville de Beni" depuis le 26 juin, a-t-il ajouté.
Une équipe a fait exploser cette grenade sur place "parce que l'engin ne peut pas être déplacé", a indiqué à l'AFP Jeannot Muhindo, responsable d'une organisation locale, partenaire de l'UNMAS.
Le 27 juin, l'explosion d'une bombe artisanale dans une église catholique avait blessé deux femmes. Le même jour, le porteur d'une bombe avait été tué dans l'explosion de son engin près d'un bar et non loin d'une mosquée. Un autre engin avait explosé la veille, non loin d'une station-service, sans faire de dégâts.
Les autorités accusent le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), à l'origine des rebelles ougandais musulmans qui ont fait souche depuis plus de 25 ans dans l'est congolais, d'être les auteurs de ces explosions dans la ville de Beni.
Le mouvement ADF est accusé par l’Église catholique d'avoir massacré 6.000 civils depuis 2013. ADF est considéré aujourd'hui comme le plus meurtrier des 122 groupes armés répertoriés dans l'Est de la RDC, d'après le Baromètre de sécurité de Kivu (KST).
Le 11 mars, les États-Unis ont placé les ADF parmi les "groupes terroristes" affiliés au groupe État islamique (EI).
Avec AFP