Trois présumés collaborateurs des combattants ADF dont deux femmes ont été arrêtés lundi à Kasindi, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). L’armée parle d’un réseau démantelé grâce aux renseignements militaires dans le cadre des opérations visant les collaborateurs de ce groupe armé
"Elles apportaient parfois un appui logistique, mais aussi des transactions financières à travers leurs téléphones. Nous avons les numéros des transactions. Nous avons aussi des informations sur les modes de collaboration », a déclaré Lieutenant Anthony Mwalushayi, porte-parole de l’Armée dans la région.
Les trois personnes arrêtées sont de nationalité congolaise.
« Nous sommes parfois en tenues non militaires pendant les opérations, nous ne sommes pas toujours apparents. Normalement, et souvent la population collabore, mais certains compatriotes apportent un appui à l’ennemi », a t-il ajouté.
Les ADF se sont illustrés par des attaques à la bombe ces dernières semaines à Beni.
« On a toujours dit que l’ennemi essaie de nous infiltrer. Nous aussi nous avons infiltré l’ennemi (…). L’ennemi a besoin de nos compatriotes pour opérer dans la ville. Aujourd’hui, il y a des bombes réelles, mais aussi des engins qui ne sont pas des explosifs. Le but pour eux est de créer la panique dans la population (…). L’essentiel, c’est de ne pas paniquer, mais d’alerter pour permettre aux services de travailler ».
Des attaques des ADF sont signalées particulièrement à Komanda et Ndimu dans la province de l’Ituri, frontalière avec le territoire de Beni (Nord-Kivu) ces dernières semaines. Selon l’Armée, des stratégies communes entre les responsables militaires de deux provinces ont été arrêtées.