L’OMS a informé qu’après l’éradication de l’épidémie d’Ebola en Guinée, la Sierra Leone voisine a déployé la vaccination préventive contre ce virus, en tant qu’action prioritaire de son plan de préparation et d’urgence en cas de cette épidémie.
En effet, cette vaccination a ciblé 16 000 personnes à haut risque, telles que les agents de santé de première ligne et les communautés des zones frontalières.
« Outre d'autres mesures de santé publique essentielles pour prévenir l'infection à MVE, le vaccin contre Ebola est un puissant outil de santé publique à notre disposition qui peut protéger les agents de santé et les autres prestataires de services de première ligne qui sont à haut risque d'exposition », a déclaré le Dr Charles Njuguna, responsable de la sécurité sanitaire et des urgences à l'OMS en Sierra Leone.
Outre les agents de santé, les guérisseurs traditionnels, les motards taxis faisaient partie des groupes de population à haut risque visés par la vaccination pour laquelle les doses ont été mobilisés par l'OMS.
« Je suis un agent de santé et chaque jour au travail, nous interagissons avec des personnes d'origines et de localités différentes avant même de bien connaître l'état de leur maladie. Cela m'a aidé à renforcer ma confiance et ma sécurité contre la maladie, même si nous offrons des services aux autres. Il y a des familles en Sierra Leone qui passent la journée en Guinée et reviennent le soir et vice versa », explique Salome Kanjama, qui a été vaccinée contre Ebola.
La dernière épidémie en Guinée a été contenue dans le pays, où 23 cas, 11 survivants et 12 décès ont été signalés. Les autorités guinéennes, avec l'aide de l'OMS et d'organisations partenaires, ont rapidement lancé une riposte, les vaccinations commençant à peine neuf jours après le début de l'épidémie.
Selon l’OMS, lorsque le virus est réapparu en Guinée à la mi-février 2021, les pays voisins n'ont pas tardé à se préparer à lutter contre une infection transfrontalière potentielle. L'épidémie en Guinée, qui est réapparue dans la même région que l'épidémie de 2014-2016, a été déclarée terminée le 19 juin.
En prévision d'une éventuelle infection transfrontalière, les six voisins de la Guinée ont intensifié la surveillance et le dépistage aux points de passage frontaliers et ont renforcé l'engagement communautaire. Des équipes d'intervention rapide ont été déployées dans les zones frontalières pour renforcer la préparation des districts en utilisant une approche par pilier.
Thérèse Ntumba