Les infirmiers et personnels administratifs des hôpitaux publics sont en grève depuis le 08 juin dernier dans la grande partie du pays. A Kinshasa, les syndicats de ces agents disent compter sur le gouvernement, qui se réunit ce vendredi 11 juin en conseil des ministres, pour une solution à leurs revendications.
« Nous continuons notre mouvement de grève. Nous sommes au 3ème jour, et cela coïncide avec la réunion du conseil des ministres et nous attendons la réponse qui sortira de cette réunion, parce que nous avons été reçus par le ministre de la santé pour lui expliquer les raisons fondées de notre mouvement de grève », affirme Kibangula Joseph, secrétaire général de l’Union nationale des infirmiers du Congo (UNIC).
Ces agents revendiquent l’application correcte de leurs protocoles d’accord. Prioritairement l’alignement de leurs primes. Il y a des agents qui travaillent depuis plus de 10 ans et qui ne sont payés ni le salaire ni la prime.
« Nous avons fait un travail l’année dernière pour que ces gens-là soient alignés. Mais le gouvernement n’a pas tenu compte de tout ça. Pour lui, il était question de satisfaire seulement une partie des agents, les médecins notamment. C’est ce qui nous a révoltés parce qu’on ne peut pas continuer avec cette façon de voir les choses. Avant d’aller en grève nous avions écrit au gouvernement pour lui donner cette alerte, il n’a pas réagi jusqu’au moment voulu. Si nous n’avons pas une réponse satisfaisante à l'issue de la réunion du conseil de ministre, notre grève va continuer » a-t-il ajouté.
Le ministre avait reçu ces agents le 9 juin dernier et les a rassurés de son implication, tout en présentant leur situation au conseil des ministres de ce vendredi.
A Fizi et Baraka (Sud-Kivu), dans l’est du pays, les infirmiers ont décidé de sécher, à dater de ce mercredi, les activités dans la plupart des structures sanitaires, à l’appel de l’UNIIC.
Au Grand-Nord-Kivu (Beni, Butembo et Lubero) également, les infirmiers sont en grève depuis ce mercredi 9 juin. Ils revendiquent l’amélioration de leur prise en charge, notamment l’alignement des professionnels de santé non payés à la prime de risques et l’octroi des commissions d’affectation.
Thérèse Ntumba