RDC : avant l’attaque, les villages de Boga et Tchabi comptaient environ 48 000 déplacés, actuellement tous les sites sont vidés

Près d’une semaine après l’attaque armée qui a coûté la vie à plus de 55 personnes dans les villages de Boga et Tchabi (territoire d’Irumu), le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait le point de situation sur le terrain. Les deux villages comptaient environ 48 000 déplacés avant l’attaque, d’après OCHA.

Il s’agit des personnes qui avaient fui les violences dans le territoire de Djugu et dans plusieurs villages du territoire d’Irumu dont Nyankunde : “environ 30 000 dans 8 sites spontanés et en familles d’accueil à Boga et 18 000 déplacés dans un site spontané à Tchabi”.

Actuellement les villages sinistrés sont vidés de leurs populations et tous les sites sont désertés par les déplacés. 

“Plus de 5 000 personnes qui étaient déjà déplacées dans les sites de Boga se seraient réfugiées dans le site de déplacés de Tchabi, recherchant protection au pied de la base de la MONUSCO. 4 000 nouveaux déplacés seraient arrivés à Bukiringi dans la zone de santé de Gety selon UNIRR, le mécanisme de réponse rapide de l'UNICEF. La zone de santé de Gety, due à la relative stabilité qui y règne, accueillait déjà plus de 46 000 personnes fuyant les affrontements à l’est du territoire de Djugu ainsi que les différentes crises en Irumu, y compris la zone de santé de Nyankunde. D’autres, dont le nombre reste à confirmer ont fui vers le Nord-Kivu et Kainama dans des zones qui restent inaccessibles aux partenaires humanitaires en raison d’incursions fréquentes d’éléments armés et de la présence rapportée d’engins non explosés, ou encore vers la plaine de Semuliki pour éventuellement traverser en Ouganda. A l’heure actuelle, tous les sites de Boga sont pratiquement vides”, explique OCHA. 

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires confirme aussi le nombre de 12 blessés pris en charge par MSF à Boga. La société civile locale avait avancé un bilan d’au moins 47 blessés. Au moins 25 personnes dont 8 enfants sont toujours portées disparues. Parmi les personnes tuées, il y a 30 déplacés du site de Rubingo à Boga. Sur ce site, plus de 60 abris ont été incendiés par les assaillants présentés comme des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF). 

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