Alors que les autorités de Kinshasa sont restées toutes silencieuses près d’une semaine après les tueries d’au moins 57 personnes dans les villages de Boga et Tchabi, l’Union Européenne a condamné ce vendredi cette tragédie que plusieurs sources attribuent aux combattants des Forces démocratiques alliées (ADF).
L’UE réprouve avec “fermeté” les massacres de civils qui se poursuivent commis dans les Provinces de l’Ituri et du Nord Kivu. Ces deux entités sont sous le régime de l’état de siège depuis le 6 mai dernier à cause des violences armées persistantes.
“L’UE réitère sa préoccupation sur les activités persistantes des groupes armés, accusés de crimes de guerre et de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire dans ces provinces. Les auteurs de ces actes doivent être traduits en justice par les autorités”, dit la déclaration du Haut Représentant/Vice-Président Josep Borrell et Commissaire de la gestion des crises, Janez Lenarčič.
Elle invite les autorités congolaises et les forces de sécurité engagées à renforcer la protection des populations civiles.
Malgré l’état de siège décrété en Ituri et au Nord-Kivu, les violences se sont accentuées ces dernières semaines dans ces entités. Les poches des violences sont les territoires de Beni (Nord-Kivu), d’Irumu et de Djugu (Ituri).
"Les efforts visant à s’attaquer aux causes de l’insécurité et de l’instabilité dans les Provinces de l’Est de la République démocratique du Congo doivent être accélérés et se traduire dans les faits", insiste l'UE.
Le ministre de la défense, Gilbert Kabanda a indiqué mardi que des moyens ont été mis à la disposition afin d’accélérer les opérations sur le terrain. « Dans deux semaines, les choses changeront sur le terrain », a-t-il promis.