Suite à l'éruption volcanique samedi, le gouvernement appelle la population de Goma et environs à demeurer vigilante et à suivre les directives des autorités provinciales afin d'éviter d'autres dégâts supplémentaires. Cet appel ressort de la deuxième réunion de crise que le Premier ministre Sama Lukonde a présidé ce dimanche.
"Nous allons continuer à demander à la population de rester vigilante et de suivre les directives des autorités provinciales parce qu'on signale encore quelques activités sismiques aujourd'hui dans la ville et qu'il serait prudent d'éviter de mouvements non essentiels et de suivre étroitement ce qui est recommandé pour éviter de se retrouver dans des situations où vous marchez sur des laves ou des situations qui peuvent conduire à d'autres dégâts", a dit Patrick Muyaya, Porte-parole du gouvernement à l'issue de la réunion.
Nyiragongo est situé à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville de Goma. Son actualité récente est marquée par l’éruption du 17 mai 2002. Environ 250 personnes étaient mortes et la ville était détruite à presque 20%. Il culmine à 3 470 mètres d'altitude et à un sommet formé d'un cratère de 1,2 kilomètre de diamètre. Il se caractérise également par la présence d'un lac de lave quasiment permanent. Ses longues coulées de lave sont considérées comme les plus rapides au monde.
L'un des volcans de la branche occidentale de la vallée du Grand Rift, Nyamulagira, qui culmine à 3 058 mètres d’altitude, est aussi un des volcans les plus actifs d’Afrique.
Selon les experts, il est capable de produire des coulées de lave de plus de trente kilomètres de longueur. Une activité sismique inhabituelle était également enregistrée par l'Observatoire volcanologique de Goma (OVG) d’avril à septembre 2014. Une lueur rouge était même visible au sommet du Nyamulagira.
Clément Muamba