Le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général-major Richard-Léon Kasonga a réagi mardi 4 mai dernier aux dénonciations de violations des droits de l’homme dont les auteurs seraient des militaires et officiers congolais. D’après lui, ces militaires sont victimes des dénonciations sans preuves.
C’est en marge de l’état de siège qui a débuté ce jeudi 6 mai au Nord-Kivu et en Ituri que le porte-parole de l’armée s’est exprimé pour indiquer que pendant cette période, les militaires vont respecter les droits de l’homme et le droit international humanitaire.
« Il ne suffit pas de déclarer ou de faire une dénonciation pour que X ou Y devienne automatiquement coupable. Malheureusement dans notre pays, la plupart des militaires cités dans des cas des violations des droits humains sont des victimes de la dénonciation et quand on attend des preuves, elles ne viennent jamais. Par contre, ceux qui sont auteurs des actes répréhensibles bien identifiés, la justice militaire s'occupent d'eux comme le prévoit la loi et là, il n'y a pas débat », a dit le général Richard-Léon Kasonga au cours d’un point de presse conjoint avec les porte-paroles du gouvernement et de la police.
Il dénonce à son tour des personnes ne maîtrisant pas les questions militaires qui salissent l’image de l’armée.
« Très souvent, des gens se retrouvent dans des salons ou des agoras de gauche à droite pour devenir des spécialistes des questions militaires et quand ils abordent des questions de l'armée, ils croient en connaître plus que ceux qui la gère au quotidien. L'armée est une machine faite pour gagner la guerre et des hommes sur terrain qu'on appelle éléments des manœuvres sont des gens qui ont suivi la formation de qualité après avoir accepté de servir sous le drapeau. Ils sont à la base des victoires engrangées sur l'ennemi et ils sont également des humains qui par moment ont des faiblesses », a ajouté le porte-parole des FARDC.
Plusieurs officiers de l’armée congolaise sont sous sanctions internationales notamment pour violations des droits de l’homme. On peut citer l’inspecteur général des FARDC, Gabriel Amisi, son prédécesseur John Numbi, le général Muhindo Akili et tant d’autres. Plusieurs organisations internationales réclament depuis leur mise à l’écart.
En mars 2021, le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) a documenté 39 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales en lien avec l’espace démocratique, un nombre quasi égal aux violations documentées au cours du mois de février (40). La majorité de ces violations est imputable à des agents de la PNC (16 violations) et à des militaires des FARDC (15 violations).
Clément Muamba