Sud-Kivu : le cadre de concertation de la société civile interpelle le gouverneur sur le respect des libertés publiques

Gouverneur Théo Ngwabidje

Le Cadre de concertation de la société civile et  la dynamique communautaire pour la cohésion sociale et le développement ainsi que les mouvements citoyens rappellent au gouverneur Théo Ngwabidje Kasi le respect des droits aux libertés publiques. Ils l'ont dit dans une déclaration conjointement signée le 24 avril 2021.

Tout est parti d'un constat amer sur la gestion de deux institutions:  l'exécutif provincial et l'organe délibérant qu'ils qualifient de " cacophonie."  

" Une analyse contextuelle de la province du Sud-Kivu relève que la persistance de ces conflits, le retard en matière de développement, l'échec de décollage économique et social, l'instabilité politique et institutionnelle découlent d'un manque de cohésion sociale. Le peuple est plongé dans un flou inexplicable et assiste impuissamment à cette théâtralisation de la scène politique qui de surcroît s'est invitée dans les sphères des acteurs sociaux" dit cette déclaration.

La province du Sud-Kivu est caractérisée par les répressions des manifestations dont les dernières sont celles des députés provinciaux mais aussi l'interdiction de l'ECIDE d'organiser la marche. Le cadre de concertation de la société civile appelle aux respects de la liberté publiques:

•A l'exécutif, s'assurer que l'exercice des libertés publiques de la population du Sud-Kivu reste inaliénable" font savoir ces derniers.

•A l'Assemblée, de prendre toutes les mesures nécessaires et dans l'urgence afin que les plénières à l'assemblée provinciale reprennent pour statuer sur toutes les matières inscrites à l'ordre du jour pour cette session parlementaire. De faire de l'assemblée provinciale, le lieu par excellence où la démocratie, la tolérance, le dialogue, l'unité et la cohésion sociale ainsi que les intérêts des peuples du Sud-Kivu soient  promus et défendus." 

•A la population de se lever comme un seul homme pour revendiquer le retenu à la source de 40% de nos recettes pour permettre un développement harmonieux de nos entités décentralisées tel que le veut la constitution de notre pays, tout en exigeant la redevabilité aux élus et à l'exécutif."

Depuis l'ouverture de la session de mars, la situation politique est tendue entre l'assemblée et le gouvernement provincial. Ces deux institutions s'entre-accusent de bloquer le développement de la province.

Justin Mwamba