Ituri : deuxième jour de grève à Bunia pour protester contre l’insécurité

Grève à Bunia

Les activités sont restées en veilleuse ce mercredi 21 avril dans la ville de Bunia pour le deuxième jour de grève sur demande de la société civile de l’Ituri en vue de protester contre l’insécurité dans la province de l’Ituri.

Plusieurs secteurs de la vie sont affectés par cette grève. Boutiques, magasins, et écoles sont restés fermés. Les stations services sont également restées fermées avec conséquence la difficulté de transport.

Les vendeurs de carburant communément appelé « Kadafi » en ont profité pour revoir à la hausse le prix.

« Nous ne saurons pas vivre si cette condition persiste. D'où les autorités nationales ont le devoir de remettre l'autorité de l'État et de rouvrir la Route Nationale N°24 qui reste coupée par les miliciens de CODECO », s'est indigné un chauffeur.

Les activités sont paralysées malgré l’appel du maire de la ville de Bunia à boycotter la décision de la société civile. Ferdinand Fimbo a appelé en vain à la reprise des activités dans sa juridiction.

« Les gens doivent reprendre les activités et les écoles doivent ouvrir leurs portes puisque les enfants préparent les examens. Dans le contexte actuel où tous les axes sont bloqués, c'est inacceptable qu'on soumette la population à cette corvée alors que la guerre s'approche de la ville », a indiqué l'autorité urbaine.

Pendant ce temps, la psychose s’aggrave dans la ville où selon les sources sécuritaires, des hommes armés auraient fait une infiltration. Plusieurs habitants de Bunia vivent la peur au ventre après l’attaque des miliciens mardi au village Shari, à 7 Km au sud de Bunia causant 20 morts dont 12 civils et 8 miliciens, selon l’armée.

Freddy Upar, à Bunia