Haut-Katanga : l'UNC appelle Félix Tshisekedi à s'impliquer pour l'acquittement de Vital Kamerhe

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Vital Kamerhe, Président national de l'Union pour la nation congolaise (UNC) a totalisé, ce vendredi 8 avril, une année depuis sa détention à la prison de Makala, à Kinshasa.  À l'occasion de cet anniversaire, la fédération  du Haut-Katanga a appelé le Président de la République, Félix Tshisekedi à s'impliquer personnellement pour l'acquittement de Vital Kamerhe.

" Le règlement de compte politique ne peut  jamais avoir comme soubassement la justice qui doit élever une nation. Les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances de cours et tribunaux sont exécutés au nom du Président de la République à qui nous demandons de pouvoir s'impliquer pour l'acquittement de son colistier et partenaire du CACH, Vital Kamhere Lwa Kanyinginyi Kingi, car les coups même les meilleurs qui émanent des adversaires à tendance compétitive finissent par se retourner contre ceux qui les manigancent " a dit, ce jeudi à Lubumbashi, Charles Chungu Kibamba Bawili, secrétaire interfédéral du parti de Kamerhe dans le Haut-Katanga.

 Et de poursuivre : 

" Il ne faut jamais jeter sa vieille pirogue qui vous a aidé à traverser le fleuve. Nous dénonçons aujourd'hui la légèreté avec laquelle le Parquet Général près la Cour d'Appel de Kinshasa Matete avait lancé son invitation, pleine d'irrégularités. Nous accusons la politisation, l'inféodation, la caporalisation et l'instrumentalisation de la justice congolaise par les puissants de ce pays ".

Contexte

Vital Kamerhe, alors directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, avait été arrêté et transféré à la prison de Makala à Kinshasa, suite, selon le parquet aux indices sérieux de culpabilité » dans une affaire de corruption concernant le programme d'urgence des 100 jours.

Le président de l’UNC avait finalement été condamné le 20 juin 2020 à 20 ans de travaux forcés, outre des peines accessoires, dont l’interdiction d’accéder à tout mandat public, pendant les 10 années qui suivront la fin de sa peine de privation de liberté.

Le procès en appel est toujours en cours.  Entretemps, l’UNC a multiplié des démarches pour obtenir sa libération provisoire. 

Il a depuis été transféré au Centre Nganda pour des soins. Des échanges avec Félix Tshisekedi ou encore avec Sama Lukonde n’ont pas fait avancer la cause.

José MUKENDI