RDC: sous la présidence de Félix Tshisekedi, Kinshasa abrite la conférence ministérielle sur le barrage de la Renaissance au coeur des tensions entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie

ACTUALITE.CD

La capitale congolaise va abriter du 4 au 5 avril une réunion sur la construction du barrage de la renaissance. Les ministres soudanais, égyptien et éthiopien des affaires étrangères sont arrivés à Kinshasa. Les experts ont commencé à travailler ce samedi, mais la conférence à proprement parler commencera dimanche et sera ouverte par Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine. 

Le Chef de l’Etat congolais s’est montré très actif sur la question, déjà quand il était vice-président de l’Union africaine. Il a en discuté à plusieurs reprises avec les dirigeants égyptiens et éthiopiens.

Le Grand barrage de la renaissance éthiopienne est en construction à Benishangul-Gumuz sur le Nil bleu (en Éthiopie). Sa puissance espérée est de 6 450 MW. Une fois terminée, il devrait être le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique.

Le projet a démarré le 28 mai 2013 et sera livré, selon les projections, en 2022. L’Éthiopie a annoncé avoir atteint le niveau de remplissage du barrage prévu pour la première année d’exploitation. Parmi les points de désaccords, il y a question: à quel rythme l’Éthiopie doit-elle remplir le réservoir de son barrage sans entraver le débit du Nil pour les deux pays en aval ?

Cet ouvrage est au coeur des tensions entre les pays de la région dont le Soudan et l’Egypte. Ils craignent une diminution des débits d'eau. Les eaux venues des plateaux éthiopiens représentent 86 % de l'eau consommée en Égypte et 95 % en période de crue.

Pour sa part, l’Ethiopie tient à ce projet pour notamment accélérer le développement de l'agriculture irriguée. L’autre intérêt est de combler le déficit en énergie dans ce pays ambitieux.