Les familles de victimes tombées lors des manifestations pour obtenir l'alternance au sommet de l'Etat, sous le règne de Joseph Kabila, regroupées au sein du "Collectif Bosembo", se sont réunies, ce samedi 27 mars à Kinshasa pour réclamer justice.
Ces familles réclament que les commanditaires des assassinats de leurs fils et filles soient sanctionnés par la justice et déplorent le silence des autorités du pays.
Dans son allocution devant toutes ces familles réunies, Jean-Claude Kapangala, petit frère de la victime Thérèse Dechade Kapangala, a appelé à la justice.
"Nous, Collectif Bosembo, regroupant toutes les familles de victimes de l’alternance pour la république, nous venons au monde et aux autorités de la république pour exiger la lumière sur la mort de nos frères et sœurs assassinés par la police nationale congolaise, nous réclamons que la justice soit dite sans influences et sans protéger les coupables afin d’honorer la mémoire de ceux qui sont mort pour la cause noble de la république", a déclaré Jean-Claude Kapangala.
Et d'ajouter :
"Que leur combat soit pris en compte et surtout considéré, la meilleure considération pour ces braves enfants du pays sera que justice soit faite mais nous déplorons le silence et la négligence des autorités du pays sur ce dossier, que les commanditaires soient jugé ainsi que les exécutant de ces meurtres barbares".
Parmi les familles réunies par le collectif Bosembo, on peut citer celles de : Thérèse Kapangala, tuée dans les parvis de la paroisse saint François de Kintambo à Kinshasa ; Rossy Mukendi, assassiné à la paroisse saint Albert dans la commune de Lemba à Kinshasa ; Hussein Ngandu, assassiné devant chez lui au quartier Kingambwa, M. Kataliko, assassiné à béni, etc.
A les en croire, toutes les victimes citées sont victimes des balles réelles utilisées par les éléments de la police nationale lors des répressions des marches pour l'alternance au sommet de l'Etat.
Rappelons que le procès Rossy Mukendi, l'une des victimes, se poursuit au tribunal militaire de garnison de Kinshasa Matete. La commissaire supérieure adjointe Carine Lokeso a été placée sous mandat d'arrêt provisoire et transférée à la prison militaire de Ndolo dans l’affaire Rossy Mukendi.
Jordan MAYENIKINI