Cardinal, Archevêques et Évêques, membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) étaient réunis en comité permanence du 22 au 25 février à Kinshasa. Ils disent avoir assisté à la fin de la coalition dont ils avaient dénoncé à maintes reprises l’inefficacité.
Suite à la fin de cette coalition, font-ils savoir, l’Union sacrée de la nation est née sous la houlette de Félix Tshisekedi.
« Cependant, ces changements ont été opérés dans une atmosphère de tensions et de manière à se poser des questions sur la moralité de ces actes », constate-t-ils.
Ils félicitent tout de même les nouveaux animateurs des institutions et les invitent à « se mettre au travail conformément aux dispositions légales en privilégiant le bien-être de la population et la cohésion nationale ».
Cependant, ils interpellent :
« L’adhésion massive à l’Union sacrée de la nation ne doit pas être motivée seulement par le positionnement politique. Il ne suffit pas de changer simplement de camp politique (vêtement), faut-il encore rompre avec les antivaleurs et s’engager à travailler (cœur).
Pour eux, le nouveau gouvernement doit être celui de rupture.
« Raison pour laquelle, seules les hommes et les femmes qui ont fait preuve d’une éthique dans leur passé et qui ont une expérience dans le domaine requis, soucieux du bien-être de la population, méritent d’être cooptés pour gérer les institutions de l’Etat et les entrepris publiques (…). Le peuple sera frustré de voir revenir au pouvoir ceux qui ont participé au pillage, à l’insécurité, à la vision des droits humains, et ne font aucun signe de repentance et de conversion », soulignent les prélats catholiques.
Pour sa part, Sama Lukonde clôturera cette semaine les consultations en vue de former son gouvernement. Jusque-là, les évêques n’ont pas encore été reçus.