16 février 1992-16 février 2021, 29 ans déjà:  la « marche de l’espoir » réprimée dans le sang

ACTUALITE.CD

Ce jour-là, une dizaine de personnes sont tuées par les forces de l’ordre zaïroises alors qu’elles participaient à une manifestation réclamant la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine (CNS). Ces chiffres donnés par les autorités de l’époque ont toujours été contestés par les organisateurs de la marche qui déploraient des centaines de morts.

Ce jour-là, des dizaines de milliers des manifestants venus de toutes les communes de Kinshasa (appelées zones à l’époque) avaient occupé les rues. Ils répondaient à l’appel d’un groupe de prêtres, intellectuels et laïcs catholiques à envahir les rues. Selon les historiens, il s’agissait là de l’une des plus grandes revendications depuis l’indépendance du pays. 

Cette marche dite de l’espoir avait fédéré plusieurs fidèles de diverses confessions. 

Les images sont restées mémorables: bougies, rameaux et chapelets étaient opposés à la violence des autorités. Les forces de l’ordre avaient alors ouvert le feu à bout portant sur les manifestants. 

Deux mois après cette manifestation, malgré l’opposition du Premier Jean Nguz Karl-I-Bond, qui estimait que les travaux de la CNS regroupant 2 650 délégués étaient budgétivores, ce forum va reprendre et connaitra la désignation d’Étienne Tshisekedi comme Premier ministre du gouvernement de transition le 15 août 1992.