Suite à la publication par RFI de nouveaux éléments dans l’affaire Chebeya, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, la Ligue des Électeurs, le Groupe Lotus, l’ASADHO et la VSV appellent les autorités congolaises à rouvrir le dossier pour que la vérité éclate et que la justice soit enfin rendue.
D’après ces organisations, la réouverture de ce dossier permettra d’appréhender les plus hauts niveaux de responsabilité qui ont jusqu’à présent été épargnés par la justice congolaise. Les déclarations de deux policiers qui affirment avoir participé à ce double assassinat « révèlent un élément clé de l’affaire, resté sous silence jusqu’à présent : l’assassinat et l’emplacement du corps de Fidèle Bazana », disent ces organisations.
« La sécurité des nouveaux témoins qui pourraient également être poursuivis devra être assurée par les autorités congolaises et les preuves, conservées. Ces révélations témoignent du rôle joué par les autorités congolaises dans l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana et rappellent une nouvelle fois l’urgence que justice leur soit enfin rendue », a réagi Gerald Staberock, secrétaire général de l’OMCT.
Hergile Ilunga wa Ilunga, à l’époque des faits adjudant de la police au service du colonel Daniel Mukalay et Alain Kayeye Longwa, lui-même chauffeur du major Christian Ngoy Kenga Kenga, aujourd’hui en exil, apparaissent comme les deux exécutants du double assassinat dans l’affaire Chebeya.
Dans l’enquête de RFI, ils ont notamment expliqué comment Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ont été tués le 1er juin 2010 par une équipe de policiers mise sur pied par les hauts gradés de l’Inspection générale de la Police nationale congolaise (PNC) à Kinshasa, Daniel Mukalay et Christian Ngoy, sur ordre du général John Numbi, alors Inspecteur général de la PNC que les ONGDH qualifient de « protégé de Joseph Kabila ».
Clément Muamba