Human Rights Watch revient sur les cas de violation des droits de l’homme ayant marqué les deux premières années au pouvoir de Félix Tshisekedi.
L’ONG revient sur le cas les plus récents qui concerne huit jeunes militants pro-démocratie du mouvement citoyen Lucha, détenus pendant un mois dans la ville de Beni (Nord-Kivu), après qu’ils ont participé le 19 décembre à une marche appelant à la paix dans la région et dénonçant le manque de protection des civils.
Ils encouraient 10 ans de prison pour des accusations de « sabotage » et de « violences à sentinelle ». Un tribunal militaire les avait finalement acquittés le 20 janvier.
« Ils nous ont conduits dans une pièce (…) Les policiers qui étaient dehors mais près de la fenêtre ont lancé des gaz lacrymogènes dans la pièce. Nous n’avions pas d’autre choix que de tenter de nous échapper. Je ne sais pas comment, mais certains d’entre nous ont réussi à ouvrir la porte. J’ai perdu connaissance une fois dehors », témoigne un activiste des droits de l’homme membre de LUCHA.
La répression au cours de l’année passée contraste vivement avec la première année de mandat de Félix Tshisekedi, qui avait été marquée par une baisse significative de la répression politique par rapport à l’administration de Joseph Kabila, a déclaré Human Rights Watch.
En 2019, Félix Tshisekedi avait libéré la plupart des prisonniers politiques et autorisé les Congolais vivant en exil à revenir au pays. Cette année-là, les forces de sécurité ont néanmoins détenu arbitrairement et battu des manifestants pacifiques dans certains cas.