RDC : la Nouvelle société civile congolaise exige le retour en prison des DG de l’OVD et de SOCOC graciés après leur condamnation dans le procès 100 jours

ACTUALITE.CD

La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) dit être scandalisée par la libération de Benjamin Wenga et Modeste Makabuza, respectivement Directeur général de l'Office des voiries et drainage (OVD) et Directeur général de la Société congolaise de construction (SOCOC). Condamnés dans le cadre du procès 100 jours, ces deux chefs d’entreprises ont bénéficié de la grâce présidentielle.

Tout en qualifiant cette libération de « suspecte », la NSCC exige leur retour en prison ainsi que la démission du Vice-ministre de la Justice, Bernard Takaishe. Pour l’ONG, cette situation pourrait bien décourager l'ancrage des valeurs d’un Etat des droits au regard des accusations qui pesaient sur les deux personnalités.

« (…) La NSCC note que cette triste nouvelle risque de décourager les bonnes volontés, l’élan de changement et l'ancrage des valeurs d’un Etat des droits. Ce coup dur porté à la lutte contre l’impunité, la corruption, le pillage et le détournement des deniers publics ne devra pas rester impuni. Pour toutes ces raisons, la NSCC appelle à la mobilisation générale de toutes les organisations de la société civile en vue d'obtenir le retour en prison de ces deux chefs d'entreprise et la démission du vice-ministre de la justice », a déclaré ce lundi 11 janvier, le coordonnateur de la NSCC, Jonas Tshiombela.

Et d’ajouter :

« Par ailleurs, la NSCC annonce déjà dès ce mardi 12 janvier 2021 que le Chef de l’Etat sera saisi officiellement par les organisations de la société civile de la RDC sur cette triste et révoltante question avant de descendre dans la rue ». 

Benjamin Wenga et Modeste Makabuza étaient condamnés respectivement à 3 ans et une année des travaux forcés au premier degré. Ils ont vu leurs peines s'alourdir en appel à 5 ans pour le DG de l'OVD et 2 ans pour son collègue de la SOCOC. 

Ivan Kasongo