Sahara occidental: la RDC ouvre une représentation diplomatique à Dakhla

La RDC a ouvert, le 19 décembre, son consulat général à Dakhla, ville du territoire disputé entre le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le Congo-Kinshasa suit une dynamique enclenchée depuis le début de l’année par plusieurs autres pays: Gambie, Guinée, Djibouti, Liberia, Burkina Faso, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale et Haïti. Au total, 16 pays l’ont déjà fait. 

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, a présidé la séance d’inauguration en présence de Marie Tumba Nzeza. Nestor Bamialy Wawa a été immédiatement installé dans ses fonctions comme Consul général de la RDC.

Le Maroc a toujours entretenu un rapport particulier avec la RDC. Le Royaume chérifien est même parmi les pays contributeurs de l’ONU ayant envoyé des casques bleus sur le territoire congolais.

Nasser Bourita a rappelé « le soutien du Souverain marocain à toutes les mesures et initiatives entreprises par Félix Tshisekedi, pour soutenir la stabilité et le développement de la RDC ». Il a aussi promis plus de bourses d’étude en faveur de la RDC.

"La RDC a toujours rejeté toute velléité de balkanisation des pays africains en général et du Royaume du Maroc en particulier », a dit, pour sa part, la cheffe de la diplomatie congolaise.

L’ouverture de ce consulat général est un positionnement clair du Congo-Kinshasa qui va présider l’Union africaine en 2021. Pour sa part, l’opposition marocaine accuse les hommes de Mohammed VI d’avoir soudoyé certains dirigeants africains pour accélérer le processus de reconnaissance de la marocanité de cette entité. 

Sahara occidental: la position de Félix Tshisekedi pic.twitter.com/cfDEKG3JSH

— ACTUALITE.CD (@actualitecd) December 21, 2020

Le conseil de sécurité des nations unies se réunira ce lundi 21 décembre à huis clos sur la question du Sahara occidental. Pour rappel, l’ancienne colonie espagnole déclarée « territoire non autonome » et toujours disputée entre le Maroc et le Front Polisario. Le royaume marocain occupe aujourd’hui 80 % de cette région de 266 000 km2.

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