RDC : le BCNUDH a tenu un forum sur l’impact de la Covid19 et les cas des VBG

RDC : le BCNUDH a tenu un forum sur l’impact de la Covid19 et les cas des VBG

Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme a tenu ce 02 décembre à Kinshasa, un forum sur le lien entre cette forme de violence et le Coronavirus. Plusieurs personnalités congolaises y ont pris part, notamment la Ministre d’Etat Béatrice Lomeya ainsi que Christelle Vuanga de la Commission DH du parlement.

« La violence à l’égard des femmes est une violation grave des droits de l’homme. Cela constitue un obstacle inacceptable à l’égalité des sexes et continue d’avoir des répercussions dévastatrices sur des personnes, des familles et des communautés dans tous les pays du monde. Qu’elles soient physiques, morales, psychologiques, politiques, économiques, culturelles, sociales, juridiques ou sexuelles, les violences renient toute dignité à la femme, » s’est indigné Abdoul Aziz Thioye, Directeur du BCNUDH en RDC. Il a ajouté par ailleurs que « la campagne (des 16 jours d’activisme Ndlr) en cours nécessite une remise en question pour un véritable engagement à l’avenir ; d’où venons-nous et où allons-nous ? »

Les échanges se sont articulés autour de trois sous-thèmes. A savoir, « les Droits économiques, sociaux et culturels (DESC) de la femme présentés par Yande Kane du BCNUDH » ; « Les violences domestiques pendant la covid-19 ; Etat des lieux et la réponse du ministère et autres entités étatiques exposé par Florence Boloko de AviFem », et enfin, « la réponse légale aux VBG » : le code la famille révisé avec des dispositions protégeant la famille donné par Pélagie Ebeka de Afejuco.

Béatrice Lomeya, ministre d’Etat en charge du genre a à son tour révélé la mise en place d’un projet de résilience post Covid-19 développé par son ministère avec différents partenaires en faveur des femmes qui tiennent des petits commerces en RDC. 

En matière des violences sexuelles et basées sur le genre, elle a également fait savoir qu’« en cette période de Covid-19, les cas des violences avaient sensiblement augmentés. Il faut une prise en charge holistique qui implique le niveau sanitaire, psychologique, juridique ainsi que la réparation. L’option a été levée pour que le centre intégré multisectoriel de prise en charge soit institutionnalisé. Il y a un décret qui va être publié par le premier ministre. J’ai déjà défendu ce décret devant la commission socio-culturelle et je serai bientôt devant la commission des lois pour que, une fois approuvé, le gouvernement puisse réserver dans le budget de l’Etat une ligne budgétaire consacrée à la prise en charge holistiques des victimes. Car, les cas de violences sexuelle ne sont pas seulement enregistrés à l’Est du pays où il y a encore des groupes armés en action mais aussi dans d’autres territoires et surtout à Kinshasa »

La Ministre d’Etat en charge du genre a ensuite déclaré clos, ce forum sur les violences basées sur le genre et la Covid-19 organisé par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Pour rappel, débutée le 25 novembre, la campagne des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre se poursuit jusqu’au 10 décembre, jour de la célébration des droits humains. Le thème mondial pour 2020 est ; « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! »

Prisca Lokale