Nord-Kivu/Rutshuru : nouvelle manifestation de colère des habitants de Kabaya contre l'insécurité

Photo ACTUALITE.CD.

La tension était vive ce mardi dans la localité de Kabaya en groupement Kisigari (territoire de Rutshuru) au Nord-Kivu. Les habitants de Kabaya, près de Rumangabo ont exprimé leur colère contre la recrudescence de l'insécurité après le kidnappingdans la nuit de lundi de deux personnes, une femme et sa fille. 24 heures plus tôt, un habitant de la même contrée était tué par balle par des bandits armés.

« Ce dimanche, on a tué un Papa de 45 ans, habitant de la localité de Kabaya. La victime a été criblée de deux balles dans le thorax et est décédée sur le champ. Hier soir, une femme ainsi que sa fille ont été amenées en brousse par des bandits armés. C'est ce qui a suscité la colère de la population de Kabaya. Elle est descendue dans la rue bloquant ainsi la circulation des engins roulant sur la route Rumangabo-Kabaya. Les activités socio-économiques sont paralysées », témoigne un activiste des droits de l’homme basé dans la région.

Le groupement de Kisigari en particulier et tout le territoire de Rutshuru en général font face à l'activisme des groupes armés dont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), les Nyantura et la coalition des mouvements pour le changement (CMC), une milice nouvellement créée.

« Nous demandons aux forces de défense et de sécurité de tout faire en vue de mettre fin à cette insécurité. Il y a également certains éléments égarés de nos forces qui deviennent sources de l’insécurité. Ils tracassent les paisibles populations. La hiérarchie militaire devra également se pencher sur cette question », ajoute le défenseur des droits de l’homme.

En octobre dernier, des tensions entre les communautés Hutu et Nande ont fait au moins 15 morts en l’intervalle de moins de deux semaines à Kiwanja et ses environs. Les autorités provinciales ont pointé des « politiques en mal de positionnement » d’être à la base desdites tensions. Une commission chargée de rechercher les tireurs de ficelles dans ce conflit a été mise sur pied.

Jonathan Kombi, à Goma