Minembwe : "l'installation du bourgmestre a été décidée sur place", s'explique le ministre provincial de l'Intérieur

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Le ministre provincial de l'Intérieur du Sud-Kivu, Lwabanji Lwasingabo explique que l'installation du bourgmestre de la commune rurale de Minembwe le 28 septembre dernier n'avait pas été prévue dans l'ordre de mission. Elle a été décidée sur place à Minembwe.

Devant les élus provinciaux du Sud-Kivu réunis en plénière ce mardi, le ministre provincial de l'Intérieur affirme que même l'ordre de mission n'était pas signé pour leur déplacement à Minembwe. Cela devrait être fait à leur retour puisqu'il était prévu une mission d'aller-retour le même jour.

" Nous sommes partis à Minembwe sans ordre de mission et sans frais de mission, lequels demeurent impayés à ce jour, et cela partir sans ordre de mission arrive souvent(…)la consigne était que nous faisions un aller-retour. Il était donc question de faire signer un ordre de mission de régularisation au retour comme cela nous arrive parfois. Concernant l'objet de mon ordre de mission à Minembwe, je me permets de signaler aux honorables députés que quand je voyage avec Monsieur le gouverneur de la province, l'ordre de mission mentionne généralement comme objet du déplacement accompagné son excellence monsieur le gouverneur de province.Dans tout le cas , l'installation du bourgmestre a été décidée sur place à Minembwe dans les conditions décrites dans le communiqué de presse en annexe que j'ai signé à Mwenga", s'est-il expliqué.

Et d'ajouter :

"Je confirme que le PV ne venait pas de Bukavu mais aussi que rien n'était prévu par moi pour cette installation. Je vous dis que j'ai voyagé même sans habits pour me changer".

Le ministre provincial Lwabanji Lwasingabo a obtenu de l'Assemblée provinciale 72 heures pour revenir répondre aux préoccupations des élus provinciaux sur l'affaire Minembwe.

Contexte

Le bourgmestre de Minembwe était installé le 28 septembre en présence notamment du ministre d’Etat de la décentralisation et réformes institutionnelles, du ministre de la défense nationale, du gouverneur du Sud-Kivu, des chefs de la police et de l’armée ainsi que des dix députés nationaux. 

Au cours de la plénière du lundi 19 octobre, les députés avaient posé une vingtaine de questions au patron de la décentralisation après son interpellation initiée par le député Muhindo Nzangi. Ruberwa avait, dans son exposé, confié que c’est le gouvernement provincial qui avait installé Gad Mukiza notifié depuis deux ans. Des allégations rejetées juste après par l’incriminé dans un communiqué.

Selon les textes de la chambre basse du parlement, après la réponse du ministre d’Etat, la parole sera accordée à Muhindo Nzangi, initiateur de l'interpellation pour une conclusion. Sa démarche peut aboutir à des recommandations ou il peut la transformer en motion de défiance s'il estime que les réponses ne sont pas satisfaisantes. Dans cette seconde hypothèse, il lui faudrait au moins 51 signatures de ses collègues pour que cette motion soit portée et débattue en plénière.

Justin Mwamba