Au cours d'un point de presse tenu ce 02 novembre à Kalemie, le réseau des femmes du Tanganyika (REFETANG) a rendu public un état des lieux des droits fondamentaux de la femme dans sa province. Cette activité a été co animée par la coordinatrice Albertine Kungwa et la cheffe de service du genre, famille et enfant, Fatuma Kamona.
Réalisé entre les mois de septembre et d'octobre, ce travail fait partie du projet "Voix et leadership des femmes" qu'exécute depuis 2019 le REFETANG au sein d’un consortium composé également de la Commission diocésaine justice et paix, CDJP ainsi que la Voix des minorités indigènes, VMI avec l'appui du Centre Carter, financé par le gouvernement canadien.
La connaissance des droits fondamentaux de la femme, l'accès à la justice, la paix et la sécurité de la femme, l'éradication des violences basées sur le genre ainsi que l'autonomisation financière de la femme, sont les cinq axes développés dans cet état des lieux. Les résultats démontrent que la femme de Kalemie ignore ses droits à cause notamment de l’analphabétisme, du niveau d'instruction insuffisante et de la faible vulgarisation des instruments juridiques assurant sa protection et sa promotion.
De ce fait, le Consortium recommande au gouvernement et à ses partenaires d'assurer une alphabétisation conscientisante et fonctionnelle de la jeune fille et de la femme, de traduire en langues nationales et vulgariser les instruments juridiques nationaux et internationaux qui traitent de la femme." Nous invitons, pour ce faire, les autorités locales et nationales, les acteurs de la société civile, les partenaires d'appui, les confessions religieuses et autres structures œuvrant pour la promotion des droits de la femme comme nous à faire de cet état des lieux, une référence essentielle pour chaque projet qui cadre avec les droits de la femme afin de contribuer à la réduction des problèmes auxquels fait face la femme de Kalemie,"a suggéré Albertine Kungwa.
A son tour, Fatuma Kamona cheffe de service du genre, famille et enfant, a loué l'action menée par ce Consortium qui permet de mieux cerner les véritables problèmes de la femme de Kalemie.
"Pour relever tous ces défis qui bloquent la promotion, qui bloquent même la protection, qui font que la femme ignore ses droits, je pense qu'à notre niveau, nous ne pouvons que mettre à la disposition de tous les acteurs, les instruments juridiques pour pouvoir les vulgariser, pas uniquement au chef-lieu de la province, mais nous allons leur demander de pouvoir les vulgariser surtout en milieux ruraux où se font plus de violences."
Pour rappel, le projet « Voix et leadership des femmes » est mis en œuvre à Kalemie dans la province du Tanganyika par le Consortium REFETANG, CDJP et VMI pour une période de 5 ans et vise à promouvoir les droits fondamentaux de la femme et l'égalité entre les sexes.
Jeannot Mwilambwe