RDC : un mort dans une attaque armée contre une position des FARDC à Butembo

Illustration. Les militaires et policiers en patrouille à Butembo lors d'une manifestation contre l'insécurité/Ph ACTUALITE.CD

Un milicien tué lors d’une attaque jeudi soir contre une position des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à Butembo (Nord-Kivu). Deux militaires en sont sortis blessés à l’aide des armes blanches.

Le maire de la ville de Butembo, Sylvain Kanyamanda qui s’est rendu sur le lieu de l’attaque le matin de ce vendredi 30 octobre précise qu’il s’agit du camp militaire de Kitakandi, érigé à Kyaghala, un quartier périphérique Est de la ville qui a été la cible d’un groupe de jeunes armés. Ils ont vite été repoussés, informe le maire, qui avance un bilan d’un mort, de deux blessés, et de plusieurs effets des miliciens récupérés.

« Hier à partir de 19h30-20h, nous avons été alerté par l'attaque d'une position FARDC dans le quartier Kyaghala, à Kitakandi. On a attaqué notre position près de la barrière. Nos éléments ont manifesté un professionnalisme. Il y a eu deux blessés par couteau du côté de nos forces, et un mort du côté assaillants. », a rapporté à la presse le maire Sylvain Kanyamanda.

Jusque-là, l’identité des assaillants n’est pas encore connue. M. Kanyamanda soupçonne les miliciens Mai-Mai, suite à leurs effets abandonnés sur lieu de l’attaque. Les FARDC ont notamment récupéré des armes blanches, des amulettes ainsi que des matériels de communication, dont un téléphone et un Motorola.

« Ils n'ont pas été clairement identifiés. Leur mode opératoire semble être celui des Mai-Mai, parce que le corps qu'on a trouvé sur place, il y a des lances, des gris-gris, il y a des éléments sont similaires à ceux des Mai-Mai. Ce sont des éléments qui vont nous aider dans les enquêtes et investigations pour savoir qui sont complices. D'ici là, nous allons savoir qui sont complices », indique le maire.

L’autorité urbaine de Butembo appelle les habitants à collaborer avec les services de sécurité pour épargner la ville des attaques des miliciens.

Actuellement, des mouvements des miliciens sont régulièrement signalés dans des villages périphériques de Butembo. Il s’agit pour la plupart des cas des jeunes issus des groupes armés qui attentent le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion de leurs éléments, tel que voulu par Kinshasa, mais qui piétine. Une situation qui risque de semer la confusion, à la suite de l’évasion, le 20 octobre dernier, de plus de 1 300 détenus de la prison de Beni, une ville voisine à Butembo. Dans ce contexte, un chauffeur a été assassiné près de Musienene, à moins de 20 km au Sud de Butembo, sur l’axe Butembo-Goma. Des groupes de pression soupçonnent les évadés de Beni d’être derrière ces cas d’insécurité qui refont surface.

Claude Sengenya