Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) rapporte qu’au mois de septembre la proportion des violations des droits de l’homme commises par les agents de l’Etat (52%) a augmenté par rapport au mois dernier et est supérieure à celle des atteintes commises par des groupes armés (48%) en RDC. Les agents de l’Etat sont notamment les auteurs des exécutions extrajudiciaires d’au moins 42 personnes, dont six femmes et trois enfants ; tandis que les groupes armés sont notamment les auteurs des exécutions sommaires d’au moins 166 personnes, dont 45 femmes et 10 enfants, note le BCNUDH.
La même source renseigne que durant le mois de septembre 2020, le BCNUDH a documenté 726 violations des droits de l’homme sur tout le territoire national, soit une augmentation de près de 9% par rapport au mois d’août (669violations).
Ce bureau de l’ONU explique que cette augmentation reflète une hausse significative du nombre de violations attribuables à des agents de l’Etat (+29%), tandis que le nombre d’atteintes commises par des combattants de groupes armés a diminué (-7%).
En particulier, le BCNUDH a documenté un nombre croissant de violations par des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où des opérations militaires contre des groupes armés sont en cours.
Le BCNUDH assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et procède à des analyses des tendances y relatives dans le pays. Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées, et sont présentées mensuellement à la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies.