RDC : 21 miliciens CODECO et 2 militaires tués lors des affrontements intenses de 3 jours près de Bunia

ACTUALITE.CD

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont revu à la hausse le bilan des derniers combats contre les miliciens de CODECO dans les localités environnantes de la ville de Bunia (Ituri). Selon le commandant de la troisième zone de défense, le général Philémon Yav, 21 miliciens et 2 militaires ont été tués au cours des combats qui ont duré trois jours.

« Les Forces armées de la République démocratique du Congo dans leurs missions régaliennes de protéger la population et ses biens et de défendre l'intégrité nationale, vient de riposter farouchement depuis ce 23 octobre 2020 à l'attaque de ces hors la loi se trouvant dans la chefferie de walendu tatsi. Le bilan de ces opérations fait état du côté ennemi de 21 éléments neutralisés et plusieurs blessés dans leurs camps. Côté des forces armées, deux vaillants combattants sont tombés sur le champ de bataille et 4 autres blessés », a dit à la presse le commandant de la troisième zone de défense.

L'objectif de l’armée était de déloger ces assaillants réfractaires au processus de paix, du site où ils étaient pré cantonnés dans la localité de Ezekere, à une dizaine de kilomètres de Bunia. Les combats ont permis aux FARDC de reconquérir plusieurs villages qui étaient sous contrôle des miliciens. 

« Nous informons que Ezekere et Gwala, bastions de CODECO/ALC sont passés sous contrôle des forces armées. Nyamusole, Ficthama, Jokodjo, quartier vert, Mbrara se trouvant dans la partie est du quartier Dele et Kindia de la ville de Bunia et Mbetsi, Koga, au littoral du lac Albert sont passés sous occupation de l'armée congolaise. », a précisé le général Philémon Yav.

C’est le vendredi dernier que les combats ont été éclaté entre l’armée et la faction Alliance pour la libération du Congo de la milice CODECO qui s’est retirée du processus de paix conduit par une délégation d’anciens chefs de guerre de l’Ituri. C’est la faction qui avait pourtant signé en premier l’acte d’engagement pour la paix en juillet dernier à Djugu. Cantonnée à Ezekere, localité située à une dizaine de kilomètres de Bunia, cette faction était à la base des plusieurs exactions, notamment des pillages. Ses membres avaient fait irruption le 4 septembre dernier dans la ville de Bunia afin de réclamer la libération de plus de 300 combattants détenus à la prison centrale.

Franck Asante, à Bunia