Le calme est revenu à Irumu, au sud de Bunia où une attaque menée mercredi par des miliciens a fait 8 morts dont quatre assaillants, un militaire, un policier et deux civils. C’est le bilan communiqué par l’armée contrairement à celui de 6 morts publié mercredi.
Selon les sources locales, l’attaque a été menée par miliciens de Force de résistance patriotique du Congo (FPIC). L’armée assure que la situation est sous son contrôle.
« La situation est sous contrôle des forces loyalistes depuis hier soir après la descente d'une délégation de l’armée conduite par le commandant de la 3ème zone de défense. Les gens circulent timidement. Ces gens voulaient encore une fois se ravitailler en armes, en attaquant nos positions. Heureusement pour nos forces armées la vigilance a payé. Comme bilan, nous avons 8 morts dont un militaire qui est tombé sur le champ de bataille avec ses dépendants (femme et enfant), un policier et 4 assaillants neutralisés. Un assaillant a été capturé. », a dit le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri.
Les assaillants ont incendié le bureau administratif du territoire d’Irumu. L’armée soupçonne une complicité locale.
« Mais le constat est que, nous combattons nos propres fils, c'est inacceptable ça. Parmi les neutralisés du côté ennemi, il y a un fils du centre d'Irumu bien connu. C’est désolant. », a ajouté le porte-parole de l’armée.
Une autre attaque le 17 octobre dernier avait 7 morts toujours à Irumu. Le territoire d’Irumu connaît une recrudescence de l’insécurité suite à l’activisme des groupes armés ADF, CODECO et FPIC. Plusieurs villages de ce territoire se sont vidés de ses populations.
Franck Asante, à Bunia