RDC : SYECO et le SYNECAT décrètent des journées “école morte” tous les lundi et mardi

Les élèves dans une salle de classe à l'Institut Monseigneur Bokeleale à l'occasion du TENAFEP 2019-2020/Ph droits tiers

Le syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et le syndicat national des écoles catholiques (SYNECAT), décident de décréter deux jours de grève, soit chaque lundi et mardi, pour exiger «  l’annulation de tous les arrêtés et commissions d’affectations » signé par le ministre de l’EPST, sur les effectifs des enseignants nouvelles unités (NU).

« Après les résultats des travaux intensifs entre le SECOPE et les deux syndicats, il en découle que ceux-ci exigé l’annulation des tous les arrêtés et de toutes les commissions d’affectations signé par le ministre de l’EPST, non conformes aux normes établies des effectifs autorisés. Vu qu'à ce jour, aucun acte d'annulation n'a été posé par son excellence, Monsieur le Ministre de l'EPST, afin de dissiper le malentendu autour des effectifs des enseignants N.U et par voie de conséquence permettre le paiement du 2e et 3e pallier, le SYNECAT et le SYECO décrètent le lundi et le mardi de chaque semaine journée École Morte », disent les deux syndicats dans une déclaration.

Et d’ajouter « Durant ces deux jours, chaque semaine, les camarades enseignants sont invités à se mobiliser massivement, en sit in, dans l'enceinte du ministère de l’EPST, à 9 heures pour exiger l'annulation de ces arrêtés et commission d'affectation source d'obstacle à l'amélioration de condition de vie l'enseignant congolais ».

Outre la problématique de la conformité des effectifs  des nouvelles unités, les syndicaliste exige, le respect du protocole d’accord de Bibwe signé le 18 septembre 2020, la paie des vrais enseignants NU et le paiement du 2em et 3em des enseignants payés.

Le gouvernement a annoncé le vendredi 9 octobre, la prise en charge de 58 000 enseignants nouvelles unités du primaire à partir du mois d’octobre 2020.

« Sur instruction du premier ministre, chef du gouvernement, nous avons travaillé avec le VPM du budget pour que rapidement qu’on puisse trouver des solutions avant la rentrée scolaire et la solution selon laquelle 58 000 enseignants du primaire seront pris en charge par le trésor public à partir de ce mois d’octobre 2020. Les autres enseignantes nouvelles unités de la maternelle et du secondaire seront payés incessamment si les moyens les permettront », avait déclaré Willy Bakonga. 

Contexte

Dans le rapport final de la commission mise en place, avec le concours de la Banque Mondiale, pour procéder à l’identification des enseignants Nouvelles Unités (NU) sur toute l'étendue du pays présenté par le ministre d'État, ministre de l'Enseignement primaire secondaire et technique (EPST) au conseil de ministre du vendredi 8 mai, il ressortait que près de 250.000 sur plus de 390.000 enseignants recensés n'ont pas été retenus pour l'intégration dans le fichier de paie. Au final, 144.944 enseignants « NU » ont été éligibles à l’intégration pour 10.906 établissements.

Par contre 249.748 enseignants « NU » n’avaient pas rempli les critères soit parce qu’ils travaillent dans des établissements fonctionnant avec de faux arrêtés, soit dans des écoles locataires ; soit dans des écoles avec un nombre limité de locaux, soit encore parce que des dossiers doivent être complétés. Les cas pris en compte sont ceux allant de 2014 à 2018.

Le document avait été soumis pour "approfondissement" à la primature avec la contribution des ministères du budget et des finances.

En juin dernier, la Banque mondiale avait approuvé le financement à hauteur de 800 millions USD pour soutenir la gratuité de l’enseignement. Ce financement de l’Association internationale de développement (IDA) était validé le 15 juin par le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale.

Ivan Kasongo