RDC-Rapport Mapping « Il faut reprendre le projet de loi portant création des chambres spécialisées mixtes au sein des juridictions congolaises » (ACAJ)

Georges Kapiamba, président de l'ONG ACAJ au cours d'un point de presse mardi 5 mars 2019 à Kinshasa/Ph Christine Tshibuyi ACTUALITE.CD

Pour Georges Kapiamba, président de l’Association Congolaise pour l’Accès à l’Information (ACAJ), il faut que les autorités congolaises relance le projet de loi portant création des chambres spécialisées mixtes dans les cours et tribunaux, afin que justice soit faite pour les victimes congolaise des crimes répertoriés dans le rapport Mapping.

« Il faudrait rapidement que le gouvernement Congolais reprenne le projet de loi portant création des chambres spécialisées mixtes, au sein de juridictions Congolaises, mais que ce projet puisse avoir des dispositions devant permettre de bons cadres de coopération avec les Nations-Unies, avec d’autres Etats, de manière à faciliter la comparution ou l’exécution des mandats internationaux qui seront émis par lesdites Chambres », recommande Georges Kapiamba.

Le rapport de mapping de l'ONU a été élaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003. Il s'agit d'un document dense et détaillé, basé sur des recherches extensives et rigoureuses effectuées par une équipe d'une vingtaine de professionnels congolais et internationaux en matière de droits humains sur une période de 12 mois. Le rapport examine 617 des incidents les plus graves survenus dans tout le Congo sur une période de 10 ans et fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d'attaques contre des enfants, ainsi que d'autres exactions commises par une série d'acteurs armés, notamment des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.

Ce rapport indique que les femmes et les enfants ont été les principales victimes de la plupart des actes de violence recensés l'équipe de Nations-Unies. Il indique que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre.

Ce rapport est donc un rapport puissant de la gravité des crimes commis au Congo et de l'absence choquante de la justice pour établir les responsabilités, sanctionner les auteurs de ces crimes odieux et réparer les dommages subis par les victimes.

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Thérèse Ntumba