10 ans du rapport Mapping : en attendant la création du tribunal international "il faut des condamnations formelles de la part des juridictions compétentes pour exiger des réparations" Isidore Ndaywel

ACTUALITE.CD

Le coordonnateur du Comité laïc de coordination (CLC), le professeur Isidore Ndaywel soutient aussi la création d’un tribunal international pour réprimer les crimes graves commis en RDC, et répertoriés dans le Rapport Mapping qui totalise ce 1 octobre 10 ans. Mais en attendant, M. Ndaywel propose que des juridictions compétentes puissent procéder à des “condamnations formelles”.

"Il faut que le gouvernement Congolais mobilise ses partenaires internationaux pour la  création du tribunal pénal international tant réclamé. En attendant, qu'il crée des tribunaux mixtes pour entamer le travail judiciaire. Il faut des condamnations formelles, de la part des juridictions compétentes, pour exiger des réparations à hauteur des  condamnations. Mettons-nous à l' œuvre en ce 10e anniversaire. Il n'est jamais trop tard pour que justice soit faite", a déclaré à ACTUALITE.CD Isidore Ndayiwel.

Ce qu'il faut savoir du Rapport Mapping

Le rapport de mapping de l'ONU a été élaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003. Il s'agit d'un document dense et détaillé, basé sur des recherches extensives et rigoureuses effectuées par une équipe d'une vingtaine de professionnels congolais et internationaux en matière de droits humains sur une période de 12 mois. Le rapport examine 617 des incidents les plus graves survenus dans tout le Congo sur une période de 10 ans et fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d'attaques contre des enfants, ainsi que d'autres exactions commises par une série d'acteurs armés, notamment des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.

Ce rapport indique que les femmes et les enfants ont été les principales victimes de la plupart des actes de violence recensés l'équipe de Nations-Unies. Il indique que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre.

Ce rapport est donc un rapport puissant de la gravité des crimes commis au Congo et de l'absence choquante de la justice pour établir les responsabilités, sanctionner les auteurs de ces crimes odieux et réparer les dommages subis par les victimes.

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Ivan Kasongo