Ituri : le sénateur John Tibasima appelle les miliciens de CODECO à respecter l’acte d'engagement pour la paix qu’ils ont signé

Le sénateur John Tibasima/Ph ACTUALITE.CD

Samedi, le sénateur John Tibasima s'est montré choqué au lendemain de l’irruption des miliciens CODECO dans la ville de Bunia, prétendant réclamer la libération de leurs compagnons détenus à la prison centrale, ainsi que leur prise en charge par les autorités dans les centres de regroupement.

M. Tibasima, également deuxième vice-président du Sénat, a invité les miliciens à respecter leur engagement sur la voie de la paix. En effet, ils ont signé il y a plus d’un mois un acte d’engagement de cessation des violences suite aux négociations avec la délégation dépêchée en Ituri par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi. 

"Aujourd'hui, la population de la ville de Bunia est estimée à 2 millions d'habitants. Voir des hommes en armes dans la ville, c'est une situation déplorable. Je voudrais de manière la plus ferme, rappeler aux miliciens de CODECO qu'ils ont signé un acte d'engagement avec le gouvernement. CODECO a accepté de déposer les armes, de cesser avec les exactions partout où ses éléments se trouvent. La délégation est en train de travailler dur et les résultats sont palpables pour qu'ils déposent les armes. C'est pourquoi, nous les appelons à respecter leur engagement.”, a dit le sénateur John Tibasima dans une communication à la presse.

Les violences de CODECO débutées fin 2017 a déjà causé plusieurs centaines de morts, des villages entiers incendiés dans les territoires de Djugu, Mahagi et Irumu. Plus d’un million de déplacés internes sont dénombrés sans compter les personnes qui ont trouvé refuge en Ouganda.

“La population a déjà beaucoup souffert, aujourd'hui notre province compte des milliers de morts, beaucoup de déplacés. Ces miliciens sont des ituriens, ils faut qu'ils puissent mesurer les souffrances que mènent actuellement la population en Ituri". s'alarme M. Tibasima.

Actuellement, la délégation de Kinshasa composée par d’anciens chefs miliciens de l’Ituri poursuit la sensibilisation des miliciens qui, jusqu’ici, ont décrété un cessez-le-feu unilatéral. La délégation estime à plus de 10 000 combattants prêts à déposer les armes. Le processus devrait se poursuivre avec le désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). 

Franck Asante, à Bunia