RDC : Bahati Kapasi, chef de la milice qui a tué des écoliers à Masisi s’était déjà rendu aux FARDC

Les FARDC en patrouille dans la périphérie de Beni après des affrontements avec des miliciens Mai-Mai ce lundi 22 octobre 2018 (Photo Yassin Kombi/ACTUALITE.CD)

On en sait un peu plus sur le groupe armé qui avait mené une attaque jeudi dernier contre un centre de passation de Test national de fin d’études primaires (TENAFEP) faisant deux morts parmi les écoliers dans la localité de Katanga, au territoire de Masisi (Nord-Kivu). Il s’agit de l’Union des patriotes pour la défense du Congo (UPDC) dirigée par Bahati Kibira Kapasi.

Le chef de cette milice s’était déjà rendu aux Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) en janvier 2020 à la suite de l’appel de Félix Tshisekedi lancé à toutes les forces négatives à déposer les armes en vue de contribuer aux efforts de pacification particulièrement de l’est du pays.  

M. Kapasi s’était rendu avec 76 combattants dans la cité minière de Rubaya, à Masisi.  « Nous avons répondu à l’appel du chef de l’Etat. Nous voulons maintenant servir notre pays sous le drapeau », avait déclaré Bahati Kibira Kapasi.

Natif de Walikale, dans le groupement Katoyi, M. Kapasi et ses combattants étaient retournés dans le maquis après avoir  constaté le manque de leur prise en charge par les autorités. C’est bien ce groupe armé qui a attaqué les militaires commis à la sécurité du centre de passation du TENAFEP à Katanga, causant la mort de deux élèves finalistes qui s'apprêtaient à passer le test.

Après des affrontements avec l’armée, Kapasi et ses hommes se sont retranchés dans leur fief naturel, le groupement Katoyi, affirment les autorités locales. « Quand il y a eu affrontement avec l’armée, Kapasi et ses hommes ont fui vers Katoyi dans le territoire de Walikale, il est originaire de là, précisément dans le groupement Nyamaboko 2. Cette année il s’était déjà rendu à l’armée mais un moment il est rentré en brousse pour réorganiser son mouvement. », a dit ce mardi à ACTUALITE.CD, Cosmas Kangalo, administrateur du territoire de Masisi.

Kapasi est l’un des chefs miliciens qui s’étaient rendus à l’armée. Nombreux d’autres avaient aussi regagner la brousse. Pour l’instant, l’armée est restée silencieuse au sujet du retour des miliciens dans le maquis.  

Patrick Maki