Deux miliciens Mai-mai, appartenant au groupe du chef de guerre “Toms”, se sont volontairement rendus ce jeudi 20 août aux Forces Armées de la RDC (FARDC). Ils ont déposé leurs armes AK47 et exprimé le vœu de travailler pour la protection du parc national de la Lomami. Ils opéraient jusque-là dans le secteur des Balanga, en territoire de Kailo dans la province du Maniema.
« Nous avons deux jeunes gens dont l’un s’appelle Bayolo Bilema alias Koffi et son collègue, porteurs d’armes. Ils opéraient dans la collectivité de Balanga chez Tom’s. Ils se sont rendus avec deux armes AK47 et les ont déposées auprès des FARDC avec des munitions de guerre. Ils se sont présentés à l’ICCN », a fait savoir Sherry Kimbwassa, ministre provincial de l’intérieur au Maniema.
Le Vice-Gouverneur de la province, Jean-Pierre Amadi, auprès de qui ces miliciens ont été présentés, a loué le travail des FARDC qui a permis ces deux redditions.
« Le pays et la province ont besoin de l’effort de tout un chacun. Je suis quelqu’un qui peut être très fier de cet acte tout en félicitant ces jeunes gens, l’occasion pour moi de les déconseiller de ne plus jamais, même en train de rêver de reprendre cette salle besogne parce que cela ne profite pas à l’Etat Congolais, moins encore à leur famille », a exhorté Jean-Pierre Amadi.
Selon Franck Kabwe, un des agents de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), cette reddition est faite après des combats qui ont opposé les FARDC aux hommes de Tom’s représentés par Koffi à Yalombe dans le territoire de Kailo.
« Il se sont rendus auprès des FARDC le 26 juillet. Et c’est le lundi qu’ils sont arrivés ici à Kindu. Nous sommes là auprès de l’autorité pour présenter ces ex maï-maï qui se sont rendus pour leur prise en charge », a-t-il fait savoir.
Tom’s est l’un des Chefs de guerre actifs dans le secteur de Balanga en territoire de Kailo. Il a fait parler de lui depuis un long moment. Son groupe armé, comme celui d’un autre Chef de guerre, constitué des autochtones actifs dans le secteur de Balanga, accusait l’ICCN de ne pas respecter le cahier de charge dans le processus de l’érection du parc National de la Lomami.
Récemment, le responsable du Parc National de la Lomami a indiqué que ces miliciens se servent du parc comme alibi pour justifier leurs exactions dans cette contrée.
Chadrack Londe, à Kindu