Le gouvernement s’engage à ne dépenser que ce qu’il mobilise et ainsi mettre fin aux dépenses en procédure d’urgence 

Le vice-premier ministre ministre du budget, Mayo Mambeke, le ministre des finances, Sele Yalaghuli, ainsi que le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo, ont signé ce mardi le pacte de stabilité du cadre macoéconomique et monétaire. C’était en présence du Premier ministre Ilunga Ilunkamba.

« La BCC jouit de son autonomie pour piloter la politique monétaire. Le gouvernement a un autre instrument de politique économique qu’est le budget. Généralement, il se fait que quand le gouvernement consomme les crédits budgétaires au-delà des recettes réalisées, le lourd tribut est censé financé par la BCC au travers ce qu’on appelle communément la plante à billet, les avances de la BCC au gouvernement. Le malheur, c’est ce que cela crée la dépréciation du franc congolais et provoque la hausse généralisées des prix », a expliqué Sele Yalaghuli.

Cette décision intervient trois jours après l’interdiction par Félix Tshisekedi de tout paiement qui recourt aux procédures d’urgence. 

« Le premier ministre avait eu l’idée de préparer un pacte entre le gouvernement, qui est responsable de la politique budgétaires, et la Banque centrale, responsable de la politique monétaire. Chacun doit respecter les stricts règles sur base caisse. Le gouvernement ne doit plus consommer au-delà de ce qu’il mobilise. Il faut respecter la procédure budgétaire », a ajouté Sele Yalaghuli. 

Concrètement, la chaine de la dépense doit être respectée. 

« Prochainement, tout utilisateur des crédits de l’Etat doit engager à son niveau et cela va au niveau du budget, le VPM du budget, en fonction du plan d’engagement budgétaire, regarde s’il y a des crédits, il engage. Et cela va au ministère des finances et on regarde s’il y a disponibilité de trésorerie et on va ordonnancer pour payer. Et le gouverneur ne peut payer que s’il y a une disponibilité de trésorerie », a t-il déclaré.

C’est tout un engagement pris par l’exécutif national.

« Le gouvernement a pris le ferme engagement pour gérer sur base caisse de manière à préserver la stabilité du taux de change et du taux de l’inflation, veiller la stabilité du bien être de la population. Le gouvernement a pris l’engagement de veiller que les prix ne montent plus, que le dollar ne monte plus. Que les importateurs puissent importer avec le même volume du franc congolais plutôt que de voir le taux de change monter chaque fois ».

Vendredi dernier, Félix Tshisekedi avait dit qu’il lui avait été donné de constater que le niveau des dépenses opérées en mode d’urgence représente au 10 août 2020, 37% des dépenses totales hors rémunérations, dans le budget de l’exercice 2020.